L'homme d'affaires palestino-américain Bachara Bahbah, médiateur non officiel de Trump entre le Hamas et l'administration américaine, a révélé les coulisses d'une réunion à Washington il y a quelques jours concernant la fin de la guerre à Gaza.

Il a déclaré lors d'une interview dans l'émission "Hors Cadre", diffusée sur la chaîne Al Arabiya mercredi soir, que la réunion a duré six heures, au cours desquelles il a été décidé de présenter une offre unique et finale pour la libération de tous les prisonniers en échange de la fin de la guerre.

Il a ajouté : "J'ai communiqué avec le Hamas à ce sujet, et ils ont montré une certaine hésitation, car ils ne savaient pas si c'était officiel ou non."

Il a indiqué que le mouvement a été convaincu que l'offre était "officielle" après un message du président américain Donald Trump, affirmant que "la réaction du Hamas a été immédiate, acceptant de conclure un accord global pour remettre tous les otages et libérer un certain nombre de prisonniers palestiniens, tout en mettant fin à la guerre en même temps."

Interrogé sur la manière dont l'accord serait mis en œuvre et si l'échange coïnciderait avec un cessez-le-feu et un retrait, il a confirmé que "ces détails ne sont pas connus."

Il a poursuivi : "Personne ne sait si la libération des otages et des prisonniers aura lieu avant la fin de la guerre, avant le retrait d'Israël de la bande de Gaza, ou si le processus coïncidera avec un cessez-le-feu et un retrait dans un délai limité estimé à quelques semaines."

Peu avant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a commenté l'annonce du Hamas sur sa préparation à conclure un accord pour libérer tous les détenus en échange de l'arrêt de la guerre et du retrait de l'occupation de Gaza.

Selon un communiqué de son bureau mercredi soir, Netanyahu a déclaré que l'annonce du Hamas était "juste une autre manipulation", la qualifiant de "nouvelle tentative sans rien de nouveau."

Il a affirmé que la guerre à Gaza pourrait se terminer immédiatement selon les conditions fixées par le "kitchen cabinet" politique et sécuritaire israélien.

Il a expliqué que les conditions comprennent : la libération de tous les otages, le désarmement du Hamas, le désarmement de la bande de Gaza, le contrôle sécuritaire israélien sur celle-ci, et la formation d'un gouvernement civil alternatif qui ne menace pas Israël.

Le Hamas a déclaré qu'il attend toujours la réponse de l'occupation israélienne à la proposition présentée par les médiateurs au mouvement le 18 août dernier, à laquelle le mouvement et la résistance palestinienne ont donné leur accord.

Dans un communiqué via sa chaîne officielle sur Telegram mercredi soir, le Hamas a réaffirmé sa volonté d'aller vers un accord global par lequel tous les prisonniers ennemis détenus par la résistance seraient libérés en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens détenus par l'occupation, dans le cadre d'un accord mettant fin à la guerre sur Gaza, le retrait complet des forces d'occupation de l'ensemble de la bande, l'ouverture des passages pour faire entrer tous les besoins du secteur et le début de la reconstruction.

Le mouvement a également réaffirmé son accord pour former une administration nationale indépendante de technocrates pour gérer toutes les affaires de la bande de Gaza et assumer immédiatement ses responsabilités dans tous les domaines.

Plus tôt, le président américain Donald Trump a appelé le Hamas à libérer tous les détenus israéliens.

Il a écrit sur sa page officielle sur la plateforme Truth Social mercredi soir : "Le Hamas doit immédiatement rendre tous les vingt otages, pas 2 ou 5 ou 7, et les choses changeront rapidement et prendront fin."