La protection internationale du peuple palestinien s'impose aujourd'hui comme une exigence humanitaire urgente et un droit politique et juridique à la fois. Avec l'escalade quotidienne des attaques menées par l'armée d'occupation israélienne et les colons, l'existence même des Palestiniens est menacée par une politique systématique basée sur la répression, le déracinement et l'imposition de réalités unilatérales contraires au droit international.
Ces attaques se manifestent par des schémas récurrents comprenant : des assassinats sur le terrain, la démolition de maisons, la confiscation de terres et la destruction des cultures agricoles, notamment les oliviers qui constituent un pilier de l'identité nationale palestinienne. Des villages tels que Turmusayya, Kafr Malik, Al-Mughayyir, Burqa, Beita, Al-Auja, Masafer Yatta, entre autres, illustrent l'ampleur de la cible systématique allant des incursions armées des colons sous la protection de l'armée à des campagnes organisées d'arrachage de dizaines de milliers d'arbres, dans le cadre d'une politique de soumission et de poussée des populations à un déplacement forcé. La récente campagne contre le village d'Al-Mughayyir en est un exemple clair, où une blessure légère infligée à un colon a servi de prétexte à une vaste opération militaire contre le village, ses habitants et ses arbres.
Le phénomène ne se limite pas aux villages et zones rurales, mais s'étend à la profanation des centres-villes en plein jour et à la cible des camps de réfugiés, où les camps de Jénine, Toulkarem et Nour Shams subissent des incursions militaires constantes entraînant des victimes, une destruction importante des infrastructures et l'évacuation des populations. Cela s'accompagne d'un effort clair pour saper le rôle de l'UNRWA et l'empêcher d'exercer ses fonctions, préparant la transformation des camps en « banlieues résidentielles » dépourvues de leur dimension politique, ce qui signifie des tentatives d'effacer la question des réfugiés de l'agenda de la solution finale.
Ces politiques représentent une violation flagrante des obligations d'Israël en tant que puissance occupante en vertu des Conventions de Genève IV (1949), et violent également les dispositions des Accords d'Oslo (1993) qui prévoyaient le gel des mesures unilatérales en attendant le règlement final. Elles expriment en substance un projet colonial de peuplement visant à saper la possibilité d'établir un État palestinien indépendant et à perpétuer la domination israélienne sur la terre et le peuple.
Face à cette réalité, la demande de protection internationale pour les Palestiniens devient un devoir moral et juridique, dépassant la dimension humanitaire pour constituer un outil politique de réinternationalisation de la cause palestinienne et de mise en responsabilité internationale d'Israël. La protection ne se limite pas au déploiement de forces de surveillance ou de maintien de la paix, mais comprend également la création d'un parapluie politique et juridique efficace : imposer des sanctions contre la colonisation, activer la compétence de la Cour pénale internationale et garantir la reconnaissance pratique du droit des Palestiniens à l'autodétermination.
Dans ce contexte, la conférence préparatoire de New York sur la solution à deux États (juillet 2025) a acquis une importance particulière, avec la publication de la "Déclaration de New York" adoptée par plus de 160 pays, appelant à l'établissement d'un État palestinien indépendant, à l'arrêt des mesures unilatérales israéliennes et à la protection des civils palestiniens. Le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays reconnaîtra officiellement l'État de Palestine en septembre prochain, une démarche que devraient suivre d'autres pays comme le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie.
La conférence principale prévue à New York en septembre 2025 devrait constituer une étape cruciale pour traduire ces engagements en actions concrètes, que ce soit par l'élargissement de la reconnaissance de l'État palestinien ou par l'activation des mécanismes de protection internationale et la mise en responsabilité d'Israël pour ses violations.
Ainsi, la cause palestinienne se trouve aujourd'hui à un carrefour décisif : soit la demande de protection internationale se transforme en un programme d'action international contraignant, offrant aux Palestiniens un minimum de sécurité et de sûreté, soit elle reste un simple discours rhétorique reproduisant l'incapacité de la communauté internationale à faire respecter les règles du droit international face à une puissance occupante qui les bafoue ouvertement. Dans cette épreuve, ce ne sont pas seulement les Palestiniens qui sont mis à l'épreuve, mais aussi la sincérité de l'ensemble du système international et sa capacité à protéger les peuples et leurs droits fondamentaux.
Recommended for you
مدينة المعارض تنجز نحو 80% من استعداداتها لانطلاق معرض دمشق الدولي
طالب الرفاعى يؤرخ لتراث الفن الكويتى فى "دوخى.. تقاسيم الصَبا"
وزارة الإعلام تعلن إقامة النسخة الـ10 من "واحة الإعلام"
الجغبير: القطاع الصناعي يقود النمو الاقتصادي
تقديم طلبات القبول الموحد الثلاثاء و640 طالبا سيتم قبولهم في الطب
وزير الطاقة والمياه الأفغاني للجزيرة نت: بأموالنا نبني السدود ونواجه الجفاف