Toutes les indications suggèrent que l'armée libanaise élaborera le plan demandé par le Conseil des ministres pour contrôler les armes, en s'appuyant sur une approche réaliste tenant compte des capacités et des complexités, indépendamment des exigences des divers acteurs politiques.
L'armée sait bien que celui qui porte la charge n'est pas celui qui regarde de loin en allumant sa cigarette avec des étincelles, et que ceux qui interagissent avec la réalité complexe du Liban sur le terrain ne sont pas ceux qui donnent des leçons à distance en portant des lunettes.
L'armée sait aussi que certains l'inondent d'émotions toxiques et lui administrent un poison sous forme d'éloges excessifs, tentant de lui faire porter un fardeau au-delà de ses capacités, comme si elle devait couvrir le dilemme du pouvoir politique et trouver des solutions.
Alors que certaines forces politiques enthousiastes à l'idée de désarmer pressent l'institution militaire de mettre en place un plan clair et non sujet à interprétation pour désarmer avant la fin de l'année à tout prix, "le duo" — Hezbollah et le mouvement Amal — compte toujours sur la sagesse et la prudence de l'armée pour éviter de la traîner dans un marécage de confrontation interne aux conséquences désastreuses, sans pour autant paraître en rébellion contre la décision gouvernementale.
Que "le duo" assiste à la session du Conseil des ministres vendredi ou la boycotte, qu'il y participe puis se retire ou non, il est certain qu'il refuse de discuter les détails et les mécanismes d'application du plan de l'armée, et ne permettra pas d'être entraîné dans ce débat, car il s'oppose fondamentalement à la décision de désarmement, la considère inexistante, et refuse donc de s'engager dans une discussion procédurale sur son plan d'exécution, sous peine de saper tout son récit.
Après la récente visite de l'envoyé américain Tom Barrack et de son assistante Morgan Ortagus au Liban, qui s'est soldée par un bilan négatif, "le duo" est plus convaincu de la nécessité d'éviter de coincer l'institution militaire dans un coin étroit et de la protéger d'une épreuve difficile inutile, d'autant plus que l'entité israélienne persiste dans son entêtement et son agressivité, ce qui devrait faciliter à l'État d'échapper aux pressions visant à opposer l'armée au Hezbollah.
Il est remarquable que Tel Aviv joue désormais ouvertement, essayant brutalement et grossièrement d'imposer ses conditions de vainqueur au Liban sans respecter les règles élémentaires d'une négociation équilibrée, alors qu'elle aurait pu au minimum répondre un peu aux concessions officielles pour embarrasser l'État et l'impliquer dans d'autres mesures contre le Hezbollah. Au lieu de cela, elle a refusé toute flexibilité, même tactique, malgré les démarches unilatérales entreprises par l'autorité libanaise. La direction israélienne a clairement déclaré qu'elle n'examinera aucune mesure positive avant de commencer à désarmer le Hezbollah.
Par conséquent, certains soulignent que l'autorité politique dispose désormais de tous les arguments pour freiner son empressement conformément au document américain que l'entité israélienne a refusé de respecter, et qu'elle doit donc alléger la pression sur l'armée et s'abstenir de transformer le problème avec Tel Aviv en conflit interne.
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