Toute décision ne sera prise qu'après examen des rapports des autorités compétentes conformément à la loi.

Selon le rapport, ces personnes ont demandé une réduction de leurs peines sur la base de ce qu'ils ont appelé "l'égalité" avec l'allègement des peines ou la libération de prisonniers palestiniens dans des accords précédents. La plupart de ces demandes ont été rejetées, mais l'option de réduire la durée de la peine de Boiber — sans libération immédiate — est sérieusement envisagée.

Il est à noter que la peine de prison de Boiber se termine en 2030 si aucun changement n'intervient. Boiber avait initialement été condamné à sept peines à perpétuité après avoir volé une arme à son frère soldat et tiré sur des travailleurs palestiniens au carrefour "Gan Haveradim" à Rishon Lezion.

En 1999, l'ancien président israélien Ezer Weizman, sur recommandation du ministre de la Justice de l'époque, Tzachi Hanegbi, a décidé de réduire les peines de sept terroristes juifs, dont Boiber, réduisant sa peine à 40 ans.

Cette décision reposait sur ce qui était alors décrit comme le principe de "l'équilibre" avec la libération massive de prisonniers palestiniens. Depuis, ce précédent est devenu la base de campagnes de pression menées par des organisations de droite telles que "Honenu", qui représente les terroristes juifs, travaillant à convaincre les ministres, les membres de la Knesset et les rabbins d'accorder des privilèges supplémentaires à Boiber.

Le journal a indiqué que la commission des libérations conditionnelles a rejeté en novembre dernier la demande de libération anticipée de Boiber, après une opposition claire du ministère public et du service de sécurité intérieure (Shin Bet), qui a averti que tout nouvel allègement pourrait encourager des "imitations" parmi d'autres extrémistes.

La défense de Boiber s'est appuyée, quant à elle, sur ce qu'elle considérait comme son "intégration dans la société", soulignant qu'il sort quotidiennement de prison pour travailler et revient le soir, et a réitéré sa prétendue agression sexuelle par un travailleur palestinien avant de commettre le massacre.

Le bureau du président israélien a répondu au rapport en déclarant : "Nous avons reçu une demande d'allègement de peine fondée sur le précédent établi par le président Weizman concernant les accords sur les prisonniers. Aucune décision n'a encore été prise, et elle ne sera examinée que si un accord pour récupérer les prisonniers est conclu, ce qui est sans aucun doute un objectif important.

Le 20 mai, Boiber a ouvert le feu avec un fusil militaire sur des travailleurs palestiniens de la bande de Gaza qui attendaient à un arrêt de bus près de Rishon Lezion, tuant sept d'entre eux et en blessant dix autres.

Le massacre a été suivi de vastes manifestations à Gaza qui ont fait 19 martyrs au cours d'une semaine d'affrontements, connu dans la mémoire palestinienne sous le nom de "dimanche noir", tandis que le massacre commis par Boiber est devenu connu sous le nom de "massacre d'Ein Qara".

Les victimes du massacre sont : Abdul Rahim Muhammad Salem Breika (23 ans), Ziad Musa Muhammad Sweid (22 ans), Zaid Zidan Abdul Hamid Al-Amour (23 ans), Suleiman Abdul Razzaq Abu Anza (22 ans), Omar Hamdan Ahmed Dahleez (27 ans), Zaki Muhammad Muhammadan Qadih (35 ans) et Youssef Mansour Ibrahim Abu Daqa.