Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis a annoncé la fin du statut de protection temporaire (TPS) pour les migrants vénézuéliens, estimant que le Venezuela ne remplit plus les critères nécessaires à cette classification. Pendant ce temps, le Venezuela a accusé les États-Unis d'exécutions extrajudiciaires de Vénézuéliens.

Le département américain a déclaré dans un communiqué mercredi que la décision repose sur des considérations liées à la sécurité nationale, à la politique étrangère et à l'économie, notant que permettre aux Vénézuéliens de rester aux États-Unis "n'est plus dans l'intérêt du pays".

Les données du Congrès américain indiquent que plus de 256 000 Vénézuéliens ont obtenu la protection depuis 2021 sous l'administration de l'ancien président Joe Biden, et que la classification doit expirer le 10 septembre.

Le statut de protection temporaire permet à ses titulaires d'obtenir des permis de travail et une protection contre l'expulsion, et s'adresse aux personnes dont le pays connaît des catastrophes naturelles, des conflits armés ou des événements extraordinaires.

L'administration du président Donald Trump avait entamé des démarches pour mettre fin à ce statut en février, mais un tribunal fédéral a suspendu la décision en mars avant que la Cour suprême n'autorise le gouvernement à commencer les expulsions.

Le mois dernier, une cour d'appel a jugé que l'administration Trump avait probablement agi illégalement en mettant fin au statut de protection qui concernait environ 600 000 Vénézuéliens vivant aux États-Unis depuis le mandat du président démocrate Biden.

Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur vénézuélien Diosdado Cabello a accusé mercredi les États-Unis d'avoir mené des "exécutions extrajudiciaires" après avoir ciblé un bateau dans la mer des Caraïbes que Washington a déclaré transportait de la drogue en route vers le territoire américain.

Cabello a déclaré lors d'une émission télévisée que l'attaque avait causé la mort de 11 personnes, se demandant "si cela est acceptable ?"