L'importance de l'affaire réside dans le fait qu'elle place le commerce mondial dans une nouvelle incertitude, menaçant d'annuler la majeure partie de l'agenda commercial de Trump. Si la Cour suprême confirme la décision du tribunal inférieur, la grande majorité des droits de douane imposés pendant l'administration Trump seront annulés.

Une cour d'appel fédérale a statué le 29 août dernier que Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des droits de douane à grande échelle en vertu de la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale. Cependant, la cour a autorisé la poursuite de ces droits jusqu'au 14 octobre prochain.

Cette décision ne s'applique pas aux droits imposés à certains secteurs tels que l'acier, l'aluminium et l'automobile, car ces droits reposaient sur une autorité commerciale distincte.

Les mémoires juridiques ont indiqué que le gouvernement a demandé à la Cour suprême de rendre une décision rapide, soulignant que « les enjeux de cette affaire ne pourraient être plus importants ».

L'administration a expliqué que la décision du tribunal inférieur « sape un outil vital pour gérer les crises à travers une logique ambiguë qui transforme injustement les juges en décideurs de la politique étrangère ».

Trump avait averti que les États-Unis feraient face à une « catastrophe économique » si la poursuite des droits de douane n'était pas autorisée. Cependant, la majorité des économistes en dehors de la Maison Blanche ne partagent pas cet avis, bien que les droits aient contribué à augmenter les recettes fédérales.

Le Bureau du budget du Congrès avait précédemment estimé que les droits de douane imposés par Trump réduiraient le déficit fédéral de 4 000 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.