La vitamine K (ménaquinone) est depuis longtemps reconnue comme un acteur vital dans la coagulation sanguine et le maintien de la solidité des os.

Cependant, des recherches récentes révèlent un rôle plus important : son potentiel dans la neuroprotection et le retardement du déclin cognitif et de la démence, y compris la maladie d'Alzheimer. La vitamine K agit comme un gardien silencieux renforçant les défenses internes du cerveau au niveau cellulaire et vasculaire.

Comment protège-t-elle le cerveau ? Preuves et mécanismes

Les études confirment une forte relation entre les niveaux de vitamine K et la protection contre le déclin cognitif. Une analyse post-mortem des tissus cérébraux a montré que les personnes ayant des quantités plus élevées de ménaquinone-4 (MK-4), la forme la plus active dans le cerveau, étaient moins susceptibles de souffrir de démence et de déclin cognitif.

Des niveaux élevés de MK-4 étaient également liés à une réduction de l'accumulation de protéines nocives associées à la maladie d'Alzheimer.

Les recherches ont également montré que ceux qui consomment des quantités suffisantes de cette vitamine présentent des niveaux plus faibles de marqueurs de lésions nerveuses, comme la diminution de la chaîne légère des neurofilaments, une protéine considérée comme un indicateur vital de la santé neuronale. Ces études ont indiqué que les effets positifs se stabilisent à une dose quotidienne d'environ 200 microgrammes.

La protection multifacette du cerveau, des vaisseaux sanguins aux neurones :

    • Premièrement, elle est essentielle pour maintenir des artères flexibles et saines en empêchant l'accumulation de calcium et la formation de "rouille" à l'intérieur des petits vaisseaux sanguins du cerveau, garantissant un flux sanguin efficace et préservant l'oxygène et les nutriments.
    • Deuxièmement, elle protège les mitochondries (les centrales énergétiques à l'intérieur des neurones) des dommages causés par le stress et le vieillissement, agissant comme un antioxydant qui réduit les dommages des radicaux libres, ralentissant ainsi le déclin neurologique.

    Alimentation et consommation : Où trouver cette vitamine ?

    Comme la vitamine K est liposoluble, le corps a besoin d'une source de graisse pour l'absorber efficacement. Il est recommandé de la consommer avec un repas contenant des graisses saines comme l'huile d'olive ou les noix. La vitamine K2 diffère de la forme K1 présente dans les légumes à feuilles ; elle est principalement produite par fermentation bactérienne et provient de sources spécifiques :

    • La source la plus riche : le natto japonais, un plat de soja fermenté, est la source la plus riche en vitamine K2.
    • Produits laitiers et fromages : les fromages affinés comme le gouda et l'emmental contiennent d'excellentes quantités, et les produits laitiers entiers comme le beurre et le ghee provenant d'animaux nourris à l'herbe fournissent de bonnes quantités.
    • Sources animales : les jaunes d'œufs et les abats, en particulier le foie de bœuf, fournissent la forme MK-4 très efficace que le cerveau absorbe bien.

Qui doit se concentrer sur la vitamine K2 et qui doit être prudent ?

Augmenter la consommation de vitamine K2 est une étape préventive bénéfique pour la plupart des gens, mais elle doit être particulièrement soulignée pour les personnes âgées afin de prévenir le déclin cognitif et l'ostéoporose, ainsi que pour ceux prédisposés génétiquement à la démence ou à Alzheimer.

Avertissement important de sécurité : La vitamine K est très sûre pour une consommation quotidienne, sauf pour un groupe : les personnes prenant des médicaments anticoagulants qui s'opposent à la vitamine K. Ces personnes doivent maintenir une quantité très constante de vitamine K dans leur alimentation et consulter leur médecin avant de faire des changements importants dans leur régime alimentaire ou leurs compléments, car des changements soudains peuvent affecter l'efficacité du médicament et augmenter le risque de coagulation ou de saignement.