Reprise des actions européennes avec stabilisation des ventes d'obligations

Wall Street a réussi à surmonter une forte baisse qui a touché ses trois principaux indices mardi en raison des droits de douane et de leurs répercussions sur la hausse des rendements des obligations à long terme, retrouvant un souffle nouveau soutenu par les gains d'Alphabet, la société mère de Google, après un jugement favorable dans une affaire antitrust. Les investisseurs attendent également les données sur le marché du travail américain qui pourraient influencer la prochaine décision de la Réserve fédérale américaine concernant les taux d'intérêt.

Après une hausse de 0,03 % du Dow Jones Industrial Average au début des échanges, il a légèrement reculé de 0,26 %, tandis que le S&P 500 a progressé de 0,47 % et le Nasdaq Composite de 0,86 %.

L'action d'Alphabet a atteint un nouveau record après un jugement judiciaire autorisant sa filiale Google à conserver le navigateur Internet Chrome. Les actions de la société ont bondi de 7,88 % à 228 dollars pendant les échanges, enregistrant leur plus haut niveau historique. Le jugement a également permis à la société de poursuivre les paiements à des partenaires comme Apple liés à son moteur de recherche.

Les actions d'Apple, propriétaire de l'iPhone, ont également connu une forte hausse de 3 %, dépassant les 235,5 dollars.

Europe

Les actions européennes ont augmenté, se remettant des fortes pertes subies lors de la séance précédente, alors que les ventes d'obligations à long terme semblaient se stabiliser tandis que les investisseurs attendaient les données sur l'emploi américain. L'indice STOXX 600 a grimpé de 0,51 %, porté par un gain de 1,3 % du secteur technologique, qui a enregistré la meilleure performance.

Les actions Adidas ont augmenté de 2,5 % après que la société de courtage Jefferies a relevé la note de la marque allemande de vêtements de sport à "achat" contre "conserver", en raison d'une diversification accrue des moteurs de croissance de l'entreprise. Les actions de Swiss Life ont reculé de 2,4 % après que l'assureur a enregistré une baisse de ses bénéfices nets du premier semestre en raison de dépenses fiscales plus élevées.

Japon

Les actions japonaises ont clôturé à leur plus bas niveau en environ quatre semaines, affectées par la baisse des actions bancaires après les commentaires d'un haut responsable de la Banque du Japon qui ont réduit les attentes d'une hausse rapide des taux d'intérêt.

L'indice Nikkei a reculé de 0,88 % pour clôturer à 41 938,89 points, tandis que l'indice plus large Topix a chuté de 1,07 % à 3 048,89, enregistrant leurs plus bas niveaux de clôture depuis le 8 août.

Le gouverneur adjoint de la Banque du Japon, Ryozo Himino, a déclaré que la banque centrale devait continuer à relever les taux d'intérêt mais a averti que l'incertitude entourant l'économie mondiale restait élevée, indiquant que la banque n'était pas pressée d'augmenter les coûts d'emprunt qui restent bas.

Seiichi Suzuki, analyste principal des actions au Tokai Tokyo Intelligence Laboratory, a déclaré : "Les attentes du marché pour une hausse des taux de la Banque du Japon ont diminué après les commentaires prudents de Himino concernant l'impact des droits de douane américains."

Il a ajouté : "Il est clair que l'élan d'achat des investisseurs étrangers, qui avait soutenu la hausse des actions locales, s'est estompé."

L'optimisme concernant les perspectives des entreprises locales et la diminution des inquiétudes liées aux droits de douane du président américain Donald Trump avaient poussé les indices Nikkei et Topix à des niveaux record le mois dernier.

L'accord commercial conclu en juillet entre Washington et Tokyo a ouvert la voie à la Banque du Japon pour relever à nouveau les taux d'intérêt cette année.

L'indice bancaire a chuté de 3,19 %, devenant le sous-indice le moins performant parmi les 33 de la Bourse de Tokyo.

Les actions du groupe Mitsubishi UFJ Financial ont perdu 3,15 %.

Les actions des groupes Sumitomo Mitsui Financial et Mizuho Financial ont chacune chuté de plus de 3 %, et le secteur de l'assurance a reculé de 2,73 %. Tokyo Electron, fabricant d'équipements pour semi-conducteurs, a baissé de 1,92 %, tandis que SoftBank, groupe d'investissement technologique, a chuté de 5,27 %.

Fast Retailing, propriétaire de la marque de vêtements Uniqlo, a progressé de 0,5 %, apportant le plus grand soutien à l'indice Nikkei.