Un rapport confidentiel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), consulté par Reuters mercredi, a révélé que le stock d'uranium enrichi à 60 % de l'Iran, proche du niveau nécessaire pour fabriquer des armes, avait légèrement augmenté avant l'attaque israélienne contre ses installations nucléaires le 13 juin.

Le rapport indique qu'il s'agit d'une augmentation de 32,3 kilogrammes par rapport à l'évaluation publiée en mai 2025.

Il précise qu'au 13 juin, le stock iranien d'hexafluorure d'uranium enrichi à 60 %, pouvant être enrichi davantage dans des centrifugeuses, atteignait 440,9 kilogrammes.

Le rapport explique que cette quantité est suffisante pour fabriquer 10 bombes nucléaires si le niveau d'enrichissement est augmenté.

Ces chiffres datent d'avant l'attaque militaire israélienne contre l'Iran le 13 juin 2025, qui a visé des sites nucléaires tels que Natanz et Fordow.

Après cette attaque, les inspections de l'AIEA en Iran ont été suspendues en raison des dommages causés aux installations, et les inspecteurs n'ont pas pu effectuer de vérifications sur le terrain des données actuelles sur les stocks iraniens.

Mercredi, l'AIEA a exprimé ses regrets concernant la décision de Téhéran de suspendre sa coopération après la guerre entre l'Iran et Israël, et a exhorté à une reprise rapide des inspections.

L'agence de l'ONU a déclaré dans un rapport non publié consulté par l'AFP : « Le retrait de tous les inspecteurs de l'agence d'Iran en raison de préoccupations liées à la sécurité, résultant des attaques militaires contre les installations nucléaires iraniennes, était nécessaire compte tenu de la situation sécuritaire générale », ajoutant que « la décision ultérieure de l'Iran de suspendre la coopération avec l'agence est très regrettable ».