Le ministre des Finances libanais, Yassine Jaber, a révélé que les fonds des déposants dans les banques libanaises seront traités en leur accordant des obligations.

Jaber a déclaré à la chaîne Al Arabiya Al Hadath : « Aucun système bancaire ne peut restituer les fonds des déposants en même temps. »

Les banques libanaises se préparent à nommer une société de conseil en vue de négociations potentielles avec la banque centrale concernant des créances d'environ 80 milliards de dollars, une étape cruciale pour résoudre la crise financière qui frappe le pays le plus endetté du Moyen-Orient et entrave les efforts internationaux de sauvetage.

L'Association des banques du Liban, qui regroupe environ 60 banques prêteuses, étudie des propositions d'entreprises pour mener les négociations.

Après le défaut du Liban sur des euro-obligations d'une valeur de 30 milliards de dollars en 2020, les banques locales ont engagé des discussions similaires avec les autorités, mais les progrès sont au point mort depuis lors.

Les prêteurs libanais ont déposé des milliards de dollars à la Banque du Liban après le lancement de ce que l'on appelle l'ingénierie financière en 2016, un mécanisme qui a aidé à financer les dépenses publiques tout en attirant des dépôts à des taux d'intérêt élevés. Cependant, ce mécanisme s'est effondré en 2019 avec l'assèchement des flux étrangers et l'effondrement de la parité de la monnaie avec le dollar. La Banque du Liban n'a pas pu rembourser ses dettes estimées aux banques à environ 80 milliards de dollars, ce qui a conduit à une confrontation entre les deux parties depuis lors.

À la mi-juillet, la Banque du Liban a interdit aux institutions financières agréées tout traitement direct ou indirect avec l'institution Al-Qard Al-Hasan affiliée au Hezbollah.

Le département du Trésor américain avait imposé des sanctions à l'institution Al-Qard Al-Hasan en 2007, affirmant que le groupe l'utilise comme couverture pour gérer des activités financières et comme porte d'accès au système financier international.