La bande de Gaza connaît un calme prudent dans les zones d'où l'armée d'occupation israélienne s'est retirée vendredi matin, après l'annonce d'un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza et échanger des prisonniers. Le Hamas a annoncé avoir reçu des garanties écrites américaines pour un cessez-le-feu complet lors des négociations à Charm el-Cheikh.

L'armée israélienne a salué l'accord signé entre le Hamas et Israël à Charm el-Cheikh, confirmant avoir commencé à se retirer de plusieurs zones pour mettre en œuvre l'accord, y compris le redéploiement de ses forces sur 53 % du territoire de Gaza.

L'accord prévoit la libération d'environ 2 000 prisonniers palestiniens des prisons israéliennes, dont environ 1 700 arrêtés pendant la guerre, et 250 prisonniers à perpétuité, à l'exclusion du leader du Fatah Marwan Barghouti et du secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine Ahmed Saadat, avec des négociations en cours sur les noms des prisonniers.

Selon l'accord, Israël autorise l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire, alimentaire et médicale de l'ONU, des organisations internationales agréées et du secteur privé, comprenant des fournitures, des tentes, du gaz de cuisson et du carburant, avec une libre circulation du sud au nord de Gaza via les rues Salah al-Din et Al-Rashid.

Le gouvernement israélien a officiellement approuvé l'accord de cessez-le-feu et l'échange de prisonniers après une session du "knesset" et des réunions entre les envoyés américains Steve Witkoff et Jared Kushner avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le cessez-le-feu est entré en vigueur immédiatement, l'armée israélienne devant commencer son retrait initial progressif dans les 24 heures, suivi de l'échange des prisonniers dans les 72 heures.

Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé l'approbation gouvernementale pour la libération de tous les prisonniers vivants et des corps des morts de Gaza, malgré l'opposition des ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich et des membres de leur parti.

Un haut responsable américain a déclaré que le Commandement central américain enverra 200 soldats en Israël pour surveiller et superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu, tandis qu'un autre responsable américain a indiqué qu'il n'y avait pas d'intention d'envoyer des soldats américains à Gaza.

Jeudi soir, le chef du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, a annoncé avoir conclu un accord pour mettre fin à la guerre et commencer à mettre en œuvre un cessez-le-feu permanent, confirmant la réception de garanties attestant de la fin complète de la guerre.

Al-Hayya a souligné que le Hamas avait fourni une réponse qui sert les intérêts et les droits du peuple palestinien, incluant sa vision pour arrêter la guerre, ajoutant qu'ils ont placé le bien-être de leur peuple et la préservation de son sang au centre des négociations.

Il a expliqué que 250 prisonniers à perpétuité et 1 700 prisonniers de Gaza arrêtés après le 7 octobre, ainsi que tous les enfants et femmes prisonniers, seront libérés.

Al-Hayya a confirmé que le Hamas avait reçu des garanties des médiateurs et de l'administration américaine, tous affirmant la fin complète de la guerre. Il a noté que le Hamas continuerait à travailler avec les forces nationales et islamiques pour compléter les étapes restantes, réaliser les intérêts du peuple palestinien, son autodétermination et ses droits jusqu'à l'établissement d'un État indépendant avec Jérusalem comme capitale.

Le plan en 20 points de Trump, en plus du cessez-le-feu et de la libération des otages, proposait que les affaires de Gaza soient gérées par un comité technocratique palestinien supervisé par un "Conseil de la paix" présidé par Trump et comprenant l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, excluant le Hamas du gouvernement.

Dans ce contexte, le leader du Hamas Osama Hamdan a annoncé jeudi le refus du mouvement de la proposition de Donald Trump de former un "Conseil de la paix" supervisant temporairement l'administration de Gaza.

Par ailleurs, l'Égypte accueillera dans les prochains jours une réunion nationale complète des factions palestiniennes pour discuter de plusieurs questions clés, notamment la réconciliation nationale, la fin de la division et l'avenir de la cause palestinienne à Gaza et en Cisjordanie, avec la participation de toutes les principales factions, dont le Fatah, le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire.