Avec l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza grâce aux efforts égyptiens, les Nations Unies ont appelé à une reconstruction rapide et à une récupération pour aider des centaines de milliers de déplacés épuisés par la guerre.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté qu'environ 42 000 personnes dans la bande de Gaza souffrent de blessures qui ont changé le cours de leur vie à cause de la guerre, un quart de ces blessures touchant des enfants.

Le Dr Rick Bebberkorn, représentant de l'OMS lors de sa visite à l'hôpital Al-Amal à Khan Younis, a déclaré que dans les territoires palestiniens occupés, le nombre de blessés à Gaza dépasse 169 000, et qu'un quart d'entre eux ont besoin d'équipements et de technologies d'assistance à vie en raison de leurs blessures, dont plus de 10 000 enfants.

Le responsable de l'ONU a indiqué que l'OMS se concentrera sur la réhabilitation lors de la phase de récupération précoce et de reconstruction, soulignant l'importance de soutenir des établissements comme l'hôpital Al-Amal pour fournir des soins de santé et des services de réhabilitation appropriés.

Un rapport du centre médiatique des Nations Unies a raconté l'histoire de l'enfant palestinien Mohammed Al-Masri, qui est tombé en essayant de porter un récipient d'eau lourd qu'il devait porter plusieurs fois en raison du manque d'eau à Gaza. Cette fois, il n'a pas pu bouger. Son père l'a rapidement emmené à l'hôpital où il a été admis en soins intensifs et diagnostiqué avec le syndrome de Guillain-Barré.

La Dre Faiza Barqan, spécialiste en physiothérapie à l'hôpital Al-Amal affilié au Croissant-Rouge palestinien à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré que les cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) se sont largement répandus à Gaza en raison de la guerre, en particulier chez les enfants.

Selon l'ONU, le syndrome de Guillain-Barré est un trouble rare dans lequel le système immunitaire attaque les nerfs, pouvant entraîner une paralysie quasi totale. L'augmentation des cas à Gaza pourrait être liée à de mauvaises conditions sanitaires, à la malnutrition, au manque d'eau propre et de nourriture, créant un environnement propice aux maladies infectieuses pouvant causer ce trouble.

La Dre Faiza a ajouté que les cas reçus par le service de réhabilitation médicale interne de l'hôpital Al-Amal nécessitent une réhabilitation complète, comme les blessures de la colonne vertébrale, les AVC et le SGB, dont les patients dépendent totalement des autres.

Elle a souligné que l'objectif est de traiter et réhabiliter les patients afin qu'ils puissent quitter l'hôpital capables de s'appuyer sur eux-mêmes pour leurs activités quotidiennes.

Tout cela se passe malgré les nombreux défis auxquels l'hôpital est confronté en raison de la guerre qui dure depuis deux ans, notamment la panne de la plupart des "lits électroniques" et le manque d'aides pour les patients.

La Dre Faiza a mentionné que l'état de Mohammed, admis complètement immobile et incapable de s'asseoir, de se tenir debout ou de marcher, s'améliore maintenant alors qu'il effectue des exercices de physiothérapie avec l'aide des spécialistes de l'hôpital.