Netanyahou s'exprimant devant l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. (AFP)
Le président américain Donald Trump a reçu un cadeau précieux de la part de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne : la réactivation des sanctions onusiennes contre l'Iran à partir de dimanche. En contrepartie, la Maison-Blanche a répondu aux appels européens à un engagement accru dans la guerre en Ukraine et aux efforts pour arrêter la guerre israélienne à Gaza.
Ainsi est née la plan américain composé de 21 points, que Trump a déclaré viser à aller au-delà de Gaza et à conclure une paix plus large au Moyen-Orient. Une partie du plan concerne l'arrêt de la guerre à Gaza et la récupération des captifs israéliens en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, le retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza, et la réflexion sur le "lendemain" de la guerre. La seconde partie, plus difficile, parle de réaliser la paix dans la région sans mentionner l'État palestinien, afin de ne pas provoquer Netanyahou à rejeter le plan catégoriquement.
Ce plan a pesé sur Netanyahou et perturbé ses calculs. D'un côté, il ne veut pas perdre Trump, dernier soutien d'Israël en Occident, et de l'autre, accepter un cessez-le-feu signifierait probablement l'effondrement de sa coalition au pouvoir et des élections anticipées début 2026, qui ne garantissent pas son retour au pouvoir.
Ce qui mérite d'être souligné, c'est que Netanyahou fait face à un moment international qui dépasse ses calculs étroits basés sur la poursuite des guerres comme moyen de rester au pouvoir, voire même de reporter les élections de 2026. C'est un moment de négociation entre Trump et les pays européens.
Les Européens ont habilement mis en avant leur rôle principal dans la réactivation des sanctions onusiennes contre l'Iran et ont exigé un prix des États-Unis en échange. Sinon, comment expliquer le revirement de Trump envers Poutine au point d'envisager de fournir à l'Ukraine des missiles "Tomahawk", alors que des signes de confrontation entre la Russie et l'OTAN se profilent à cause de vols de drones mystérieux au-dessus des pays scandinaves, baltes et polonais ? Trump se réjouit de faire payer aux Européens les armes américaines envoyées en Ukraine et ne craint plus l'éclatement d'une troisième guerre mondiale.
Netanyahou est-il devenu une « victime » du consensus américano-européen sur la gestion des crises mondiales ? Il ne fait aucun doute que la partie émergée de cet accord effraie le Premier ministre israélien, qui craint d'être renversé par un cessez-le-feu à Gaza et par l'acceptation de la demande de Trump de ne pas annexer la Cisjordanie.
Il ne faut pas oublier que Trump, qui n'a pas objecté à l'élimination des dirigeants du Hamas, a exprimé son mécontentement quant à la tentative de cibler ces dirigeants précisément au Qatar, allié des États-Unis, semant le doute parmi les autres pays du Golfe sur la volonté américaine de les défendre.
Trump a désormais obtenu l'approbation des pays arabes pour son plan sur Gaza, qu'il dit, sans en donner les détails, être « quelque chose de grand au Moyen-Orient ».
Israël, qui devient progressivement un État paria à cause de la guerre, contraint son Premier ministre à survoler des pays non signataires du traité de la Cour pénale internationale, des ministres de son gouvernement se voient interdire l'entrée dans des pays européens et occidentaux alliés des États-Unis, et l'Union européenne de football est sur le point d'interdire aux sportifs israéliens de jouer dans les stades européens. Israël fait face à une situation sans précédent et commence à payer un lourd tribut politique et moral à la guerre.
La question maintenant est : que va suivre la rencontre à la Maison-Blanche ?
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