Dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie d'une part et l'OTAN et l'Union européenne d'autre part, sur fond de guerre en Ukraine, les services de renseignement étrangers russes ont averti de préparatifs ukrainiens pour une provocation dangereuse.

Dans un communiqué mardi, ils ont indiqué que « Kiev prépare une opération en Pologne impliquant un groupe de reconnaissance sabotage qui prétendra que ses membres sont russes et biélorusses », selon l'agence TASS.

Ils n'ont pas exclu que cette opération simule « une attaque contre des infrastructures critiques en Pologne afin de provoquer une large résonance ».

« Grande guerre »

Par ailleurs, les renseignements russes estiment que l'Ukraine « n'abandonnera pas ses tentatives d'attirer les pays européens de l'OTAN dans une confrontation armée avec Moscou ». Ils ont déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky « est prêt, face à une défaite inévitable, à assumer toutes les conséquences difficiles sous le couvert des Européens, même si cela coûte à déclencher une grande guerre ».

Cela intervient alors que le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a tenu plus tôt aujourd'hui la Russie responsable des violations de son espace aérien au-dessus de l'Estonie et de la Pologne par des drones.

Rutte a également souligné la nécessité d'élaborer un plan pour gérer les drones. Avant sa participation à la réunion de sécurité des commissaires européens à Bruxelles, il a déclaré : « Nous ne pouvons pas abattre un drone avec des missiles valant des millions de dollars ».

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté sur la nécessité de répondre fermement aux incursions de drones russes dans les frontières de l'UE. Elle a annoncé un accord avec l'Ukraine pour allouer deux milliards d'euros au développement des drones.

Plusieurs pays membres de l'OTAN ont récemment connu une série de violations de leur espace aérien par des avions et des drones russes. Ces incidents ont constitué un test sans précédent pour la crédibilité de l'alliance militaire défensive, alors que Moscou a intensifié ses attaques contre les infrastructures ukrainiennes.