Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, a annoncé que les taux de production de gaz naturel égyptien sont revenus à la hausse et ont entamé une trajectoire ascendante après avoir traversé des défis difficiles au cours des quatre dernières années.

Le ministre a expliqué que cette augmentation résulte de l'engagement à régler les créances des partenaires étrangers et de la mise en œuvre d'incitations à l'investissement qui ont encouragé l'intensification des activités de forage, de production et d'exploration. Il a souligné que cette réussite a évité à l'État une facture d'importation supplémentaire de carburant estimée à environ 3,5 milliards de dollars au cours du dernier exercice financier.

Badawi a indiqué que le ministère du Pétrole et des Ressources minérales se concentre principalement sur la poursuite de l'augmentation de la production locale grâce à des mesures incitatives qui maximisent la rentabilité économique pour les partenaires et encouragent les investissements dans de nouvelles explorations.

Le ministre a précisé que tous les besoins actuels et futurs sont assurés, avec un système entièrement intégré préparé pour l'importation de gaz naturel liquéfié (GNL), comprenant des navires de regazéification et des infrastructures suffisantes pour répondre à l'ensemble des besoins de tous les secteurs consommateurs, en particulier le secteur de l'électricité.

Il a indiqué que ce système garantit la satisfaction de tous les besoins du secteur industriel, contribuant à la croissance continue de la production et des exportations au profit de l'industrie égyptienne.

Le ministre égyptien du Pétrole a confirmé que la production locale, qui augmente progressivement, associée aux capacités d'importation, offre des « alternatives sûres et flexibles pour faire face à toute urgence », soulignant que la stratégie actuelle travaille parallèlement à l'augmentation de la production locale comme priorité absolue grâce à la stimulation des investissements et à l'utilisation de la technologie.

Concernant le secteur minier, il a expliqué que l'Égypte est sur le point d'un nouveau départ dans l'exploration des richesses minières après les récentes réformes. Il a déclaré que l'Autorité des ressources minérales, après sa transformation en autorité économique, réalisera la première enquête aérienne complète des potentiels miniers depuis 40 ans. Les résultats fourniront des données précises sur les opportunités minières et les éléments minéraux rares, renforçant la capacité de l'Égypte à attirer des investissements mondiaux dans ce secteur.

Les secteurs du pétrole, du gaz naturel et des ressources minérales constituent la colonne vertébrale de l'économie égyptienne, contribuant à environ 10-15 % du PIB, selon les rapports du ministère du Pétrole et des Ressources minérales.

Au cours des quatre dernières années (2021-2024), le gaz naturel a connu d'importants défis en raison de la baisse de la production de 67 milliards de mètres cubes en 2022 à 56 milliards de mètres cubes en 2024, causée par l'accumulation de dettes envers les partenaires étrangers et le ralentissement de l'exploration, ce qui a poussé l'Égypte à importer du gaz liquéfié et à augmenter la facture d'importation.

Récemment, une reprise a été observée avec une augmentation de la production d'environ 200 millions de pieds cubes par jour et de 39 000 barils de pétrole par jour au troisième trimestre 2024, soutenue par le remboursement des dettes et le lancement de nouvelles incitations à l'investissement, y compris des appels d'offres internationaux pour 12 zones d'exploration en Méditerranée et dans le Delta.