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Traiter la situation catastrophique dans la bande de Gaza nécessite plus que des condamnations ou une simple reconnaissance de l'État palestinien, Israël ayant montré son indifférence face aux accusations de crimes de guerre ou de génocide, déclare Ajit Singh, directeur du bureau des droits de l'homme des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés.

Selon Singh, dans une interview accordée à Al Jazeera, la réalité a dépassé le stade des condamnations, déclarations et qualifications juridiques de ce qui se passe sur le terrain, et les pays doivent agir pour résoudre cette situation.

Actuellement, il est devenu impossible de fournir des services de santé aux blessés après que les tirs de l'armée israélienne ont touché des hôpitaux dans la bande de Gaza, y compris 17 frappes aériennes ayant visé les environs de plusieurs hôpitaux ces dernières heures, a déclaré Singh.

Israël n'a laissé aucun endroit dans la bande accessible aux habitants, selon le responsable onusien, qui a indiqué que la moitié de la population de la ville de Gaza a été déplacée ou déracinée à nouveau, et que la zone centrale ainsi que d'autres régions comme Al-Nuseirat ont été fortement ciblées ces derniers jours.

Les pays ne font pas assez pour arrêter les violations continues commises par Israël contre les Palestiniens, a affirmé Singh, soulignant que les bureaux de l'ONU et d'autres organisations ne peuvent pas opérer sur le terrain en raison de la situation dangereuse et des bombardements continus.

Ces bureaux ne peuvent que documenter les violations dans ces conditions sur le terrain et les soumettre aux Nations Unies ou au Conseil de sécurité, mais arrêter ces crimes nécessite une action des pays, a ajouté Singh.

Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a confirmé à plusieurs reprises que ce qui se passe à Gaza constitue des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et un rapport d'une commission indépendante a conclu qu'Israël a commis et continue de commettre un génocide dans la bande. Pourtant, rien n'a changé sur le terrain car les pays n'ont pas encore pris de mesures suffisantes, a déclaré le porte-parole.

Plus tôt aujourd'hui, des responsables de la défense civile et des services d'ambulance dans la bande ont confirmé que les forces d'occupation empêchent les équipes de secours d'atteindre des dizaines de blessés coincés dans des zones telles que les quartiers de Sabra, Tal Al-Hawa et Sheikh Radwan. Ils ont également signalé que des chiens errants déchiquettent les corps des martyrs dispersés dans les rues.

Israël a rejeté 26 demandes de coordination sur 27 soumises au cours des 22 derniers jours, selon Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile dans la bande.

L'armée d'occupation a également rejeté plus de 70 demandes d'intervention dans certaines zones au cours des dernières heures, en violation du droit international et des Conventions de Genève.