Le gouvernorat palestinien de Jérusalem a révélé dimanche qu'Israël mène des fouilles sous la mosquée Al-Aqsa, ciblant des vestiges islamiques qui confirment le droit des musulmans sur ce lieu.

Selon un communiqué consulté par l'Agence Anadolu, le gouvernorat de Jérusalem a déclaré que « des vidéos fuitées (source non précisée) ont révélé des opérations illégales de démolition et de fouilles menées par les autorités d'occupation israéliennes sous la bénie mosquée Al-Aqsa ».

Il a ajouté que ces opérations « visent délibérément des vestiges islamiques datant de la période omeyyade (661-750 ap. J.-C.), qui constituent une preuve vivante et irréfutable du droit des musulmans sur ce lieu ».

Le communiqué a poursuivi en affirmant que « les autorités d'occupation travaillent à détruire ces monuments archéologiques islamiques afin d'effacer l'identité historique de la mosquée Al-Aqsa et de falsifier les faits en faveur du récit du prétendu Temple ».

Des extrémistes israéliens prétendent que la mosquée Al-Aqsa, située à Jérusalem-Est occupée, a été construite sur les ruines d'un « Temple » bâti par le prophète Salomon (paix sur lui), et ils appellent à la destruction de la mosquée et à la reconstruction du Temple à sa place.

Le gouvernorat de Jérusalem a confirmé que « ces crimes représentent une attaque directe contre le patrimoine humain et la civilisation islamique, ainsi qu'une violation flagrante des lois internationales et des accords de protection des antiquités ».

Il a souligné que « ces fouilles sont menées de manière secrète ou semi-secrète, loin de toute surveillance internationale, ce qui augmente les risques pour les fondations et les caractéristiques historiques de la mosquée Al-Aqsa, menace sa stabilité architecturale et entraîne la destruction de preuves historiques inestimables ».

Le gouvernorat a indiqué que l'occupation israélienne « cherche, par ces pratiques, à imposer de nouveaux faits sur le terrain qui servent ses projets de colonisation et ses plans de judaïsation de la ville ».

Le gouvernorat de Jérusalem a averti que la poursuite de la destruction et du retrait de ces vestiges islamiques omeyyades constitue « un crime systématique visant la mémoire et l'identité palestiniennes et islamiques ».

Il a insisté sur le fait que « ce qui se passe sous la bénie mosquée Al-Aqsa est un crime majeur contre l'histoire et l'humanité ».

Le gouvernorat a appelé la communauté internationale, l'UNESCO et les Nations Unies à « intervenir immédiatement pour arrêter ces violations et tenir l'occupation responsable de ses crimes ».

Il a déclaré que la mosquée Al-Aqsa « restera avec ses vestiges et son histoire une partie intégrante de l'identité de la nation islamique qui ne peut être effacée ni falsifiée ».

Le gouvernorat n'a pas précisé l'emplacement exact des fouilles, mais les autorités israéliennes creusent des tunnels sous la mosquée depuis de nombreuses années, bien que le Département des biens religieux de Jérusalem, rattaché au ministère jordanien des Awqaf, soit le superviseur officiel des biens religieux de Jérusalem selon le droit international, qui reconnaît la Jordanie comme la dernière autorité locale supervisant ces lieux saints avant leur occupation par Israël.

En mars 2013, le roi jordanien Abdallah II et le président palestinien Mahmoud Abbas ont signé un accord accordant à la Jordanie le droit de « tutelle et de défense de Jérusalem et des lieux saints » en Palestine, y compris Jérusalem.