Après l'annonce des résultats des premières élections parlementaires en Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad, Nawar Najm, porte-parole du Comité suprême des élections du Conseil du peuple, a déclaré que le processus n'était ni une nomination ni une élection directe, soulignant qu'il avait rencontré d'importants défis.

Najm a déclaré dans un post sur la plateforme "X" aujourd'hui (samedi) : « Le premier défi était d'établir un système électoral temporaire de manière convaincante, loin de la personnalisation et proche des préoccupations et opinions du peuple, après avoir constaté l'incapacité, ni de près ni de loin, à organiser des élections directes traditionnelles en raison de circonstances logistiques, démographiques et politiques. »

Il a ajouté que le deuxième défi était de satisfaire le peuple dans une culture populaire de changements d'allégeance, selon ses termes.

Le porte-parole du comité a confirmé que corriger les erreurs est préférable à l'entêtement, et que le respect des principes fondamentaux de la loi électorale temporaire peut être plus important que les annonces de noms officiels ou non officiels, selon lui.

Il a souligné que le succès remarquable observé aux urnes suffisait à révéler les maladies et faiblesses de la société syrienne et à travailler à leur correction, estimant que la Syrie est encore largement éloignée de la participation des femmes jusqu'à ce que les mentalités changent.

Najm a considéré que la révolution était présente au Conseil du peuple avec des personnalités dont la révolution n'est pas contestée, avec quelques exceptions, et des personnalités dont la compétence est incontestable, insistant sur la nécessité d'une culture parlementaire rapide, de nouvelles idées, et d'une réelle capacité et volonté de transformer le parlement en un véritable lieu de participation et de diversité afin que le cercle ne se rétrécisse pas et que le parlement ne devienne pas une minorité politique éloignée des préoccupations et besoins fondamentaux du peuple, qui ne peuvent plus attendre et entravent le train du développement.

Il a insisté sur la nécessité d'une véritable intégration sociale et de passer du slogan « Le peuple veut renverser le régime » au slogan « Le peuple veut construire la patrie ».

Environ 6 000 personnes ont participé au processus de sélection des députés, parmi plus de 1 500 candidats, dont seulement environ 14 % de femmes, pour siéger au conseil, dont le mandat sera renouvelable pour 30 mois.

Le prochain parlement doit être formé selon un mécanisme défini par la déclaration constitutionnelle et non par des élections directes du peuple, car des organes régionaux formés par un comité suprême ont élu les deux tiers des 210 membres du conseil, tandis que le président syrien Ahmad Al-Shar nommera le tiers restant.

La sélection des membres du conseil dans les provinces d'As-Suwayda, Raqqa (nord) et Al-Hasakah (nord-est) a été reportée en raison de défis sécuritaires, selon le comité électoral.