L'annonce est intervenue après des consultations finales avec les représentants des principaux partis politiques français. Macron avait auparavant tenu une réunion au palais de l'Élysée avec les dirigeants des partis, à l'exception des représentants de "La France Insoumise" à l'extrême gauche et du "Rassemblement National" à l'extrême droite. L'Élysée avait déclaré avant la réunion que cette rencontre "devait être un moment de responsabilité collective".

Cette décision marque un tournant dans le mandat de Macron qui se poursuit jusqu'en 2027. Le président fait face à une opposition croissante au Parlement français, où aucun parti ne détient la majorité à l'Assemblée nationale, ainsi qu'à des pressions au sein même de son camp politique, ce qui limite sa marge de manœuvre.

La crise s'est intensifiée en début de semaine lorsque Lecornu a démissionné de manière inattendue lundi, quelques heures seulement après avoir annoncé son nouveau gouvernement, ce qui a conduit à une montée des appels de l'opposition demandant la démission de Macron ou la tenue de nouvelles élections anticipées.

Les racines de la crise politique remontent à la décision soudaine de Macron en juin 2024 de dissoudre l'Assemblée nationale, ce qui a conduit à des élections anticipées qui ont produit un parlement divisé sans majorité claire.

Après son retour à la tête du gouvernement, Lecornu devrait faire face à une tâche difficile pour gérer ce paysage politique fragmenté et tenter de faire adopter le budget 2026, une question urgente que le gouvernement doit soumettre avant la date limite du 13 octobre.

Mercredi, Lecornu avait déclaré qu'il ne "cherchait pas" à reprendre le poste et que sa "mission était terminée", avant d'annoncer son retour surprise au poste de Premier ministre.