Le président français Emmanuel Macron a renouvelé son soutien à la solution à deux États lors de l'ouverture d'une conférence internationale sur le conflit au Moyen-Orient, tout en mettant en garde contre la construction de nouvelles colonies israéliennes en Cisjordanie.

Macron a déclaré que le président américain Donald Trump avait tracé une voie ambitieuse vers un accord régional global, ajoutant : « Cet engagement est crucial, et nous sommes ici pour soutenir cette vision, principalement un cessez-le-feu permanent et la stabilité dans la bande de Gaza, qui peut assurer la sécurité de tous grâce à une solution politique basée sur un État palestinien, et finalement, parvenir à une coexistence pacifique dans la région. »

Il a souligné que pour y parvenir, des travaux préparatoires doivent être effectués pour établir un gouvernement à Gaza incluant l'ensemble de l'Autorité palestinienne mais excluant totalement le Hamas.

Macron a expliqué que l'aide humanitaire à court terme ne suffira pas, ajoutant : « Nous devons soutenir immédiatement l'Autorité palestinienne, qui fait face à une grave crise financière, afin de stabiliser sa gouvernance, fournir les services essentiels et maintenir la sécurité. »

Le président français a également mis en garde Israël contre la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie, déclarant : « L'accélération de la construction des colonies en Cisjordanie constitue une menace existentielle pour l'État de Palestine. »

Il a affirmé que cela est « non seulement inacceptable et contraire au droit international, mais alimente également les tensions, la violence et l'instabilité. »

Macron a ajouté qu'il n'est pas nécessaire de créer un autre conflit en plus de celui qui est actuellement traité.

L'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et l'occupation israélienne, signé à Charm el-Cheikh sous l'égide de l'Égypte, du Qatar et de la Turquie, a suscité un large accueil international, avec des appels à la mise en œuvre immédiate de ses clauses et à la levée des restrictions sur l'aide humanitaire à Gaza.

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a salué l'accord, le qualifiant de « percée diplomatique cruciale après une guerre dévastatrice de deux ans », appelant toutes les parties à respecter pleinement ses clauses et à garantir un acheminement sans entrave de l'aide aux civils.

Dans la première réaction européenne, le Premier ministre britannique Keir Starmer a exprimé son « profond soulagement d'avoir conclu l'accord », soulignant que « les efforts diplomatiques intensifs des États-Unis, du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie ont été déterminants pour parvenir à cette percée. »

Starmer a ajouté que la mise en œuvre des clauses « sans délai » et la levée des restrictions humanitaires représentent « un véritable test de la sincérité des parties à mettre fin à la guerre et à ouvrir la voie à une paix durable. »

La responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaya Kallas, a déclaré que l'approbation par Israël et le Hamas de la première phase du plan américain concernant Gaza représente un progrès important et une véritable opportunité de mettre fin à la guerre et de libérer tous les otages.

Elle a décrit l'accord comme une « grande réussite diplomatique », ajoutant que « l'Union européenne fera tout son possible pour soutenir sa mise en œuvre. »