Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi que les prochaines heures seront cruciales pour établir la paix dans la bande de Gaza, et que la conférence actuelle tenue à Paris vise à travailler en parallèle avec l'initiative du président Donald Trump.

Paris accueille aujourd'hui une réunion des ministres des Affaires étrangères de pays occidentaux et arabes pour discuter de la formation d'une force internationale de maintien de la paix et de l'aide à la reconstruction de Gaza une fois les combats arrêtés.

Macron a également affirmé que « l'accélération » de la colonisation en Cisjordanie « constitue une menace existentielle pour un État palestinien ».

Il a ajouté que ce n'est « pas seulement inacceptable et contraire au droit international, mais cela attise les tensions, la violence et l'instabilité, et contredit le plan américain ainsi que notre ambition commune d'une région paisible ».

Il a estimé que cela « menace les accords d'Abraham signés précédemment, et n'a aucun lien avec le Mouvement de résistance islamique (Hamas) ou avec le 7 octobre 2023 ».

Macron a souligné que « l'unité de Gaza et de la Cisjordanie par l'Autorité palestinienne ne doit pas rester une perspective vague, mais qu'une phase de transition avec un délai clair pour atteindre cet objectif doit être définie ».

Il a également insisté sur la nécessité de « désarmer le Hamas et de faire pression collectivement sur lui pour atteindre cet objectif ».

Il a indiqué la « nécessité que les Palestiniens eux-mêmes gèrent Gaza à l'avenir », estimant que cette gestion « doit constituer la base de l'horizon politique confirmé par le président Trump : le droit à l'autodétermination et l'établissement d'un État palestinien ».

Tôt jeudi matin, après quatre jours de négociations indirectes entre le Hamas et Israël dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été annoncé.

L'accord prévoit la libération des prisonniers détenus dans la bande en échange de la libération de centaines de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes et l'entrée d'aides humanitaires dans la bande.

Avec le soutien américain, Israël commet depuis le 7 octobre 2023 un génocide à Gaza, ayant fait 67 194 morts et 169 890 blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes, ainsi qu'une famine qui a coûté la vie à 460 Palestiniens dont 154 enfants.