Au rythme du compte à rebours avant la séance du Conseil des ministres libanais, prévue le 5 de ce mois, qui a été fixée pour examiner le plan d'application préparé par l'armée pour confiner les armes à l'État avant la fin de cette année, l'arsenal du Hezbollah entre dans une nouvelle phase, croisant les enjeux locaux et régionaux, ainsi que les aspects opérationnels et constitutionnels.

Cela intervient alors que la présidence de la République et l'institution militaire affirment qu'« il n'y a pas de retour en arrière » sur ce sujet, en face des « lignes rouges » tracées par le président du Parlement Nabih Berri contre toute imposition par la force, appelant à une « stratégie défensive calme » qui ressemble, dans son contenu, à l'objection du Hezbollah au plan dans sa forme actuelle.

La « troisième fois sera-t-elle la bonne », faisant de la séance de vendredi un prolongement des séances des 5 et 7 août dernier, qui ont approuvé les objectifs dans le document de l'envoyé présidentiel américain Tom Barrack ? Par conséquent, la décision du Conseil des ministres deviendra-t-elle effective en soi, ou dépendra-t-elle d'accords préalables encadrant sa mise en œuvre ?

Certains affirment que le gouvernement, qui a approuvé le plan de confinement des armes le 5 août dernier, se dirige le 5 de ce mois vers l'approbation du plan exécutif du commandement de l'armée, ce qui représenterait trois « victoires » : la tenue de la séance, la discussion du plan du commandement de l'armée et l'approbation du plan, indépendamment du calendrier, qui est une question technique liée à l'institution militaire.

Il est remarquable que les cercles proches du duo Amal-Hezbollah insistent sur le fait que tous les scénarios et étapes seront ouverts lors de la séance, si les première et troisième présidences insistent pour avancer vers un plan militaire pour le commandement de l'armée incluant une programmation temporelle pour l'exclusivité des armes.

Parmi les scénarios figure le retrait des ministres du duo de la séance, renforçant les impressions selon lesquelles une escalade de la crise n'est pas exclue, surtout que les autres partenaires gouvernementaux insistent pour que la séance aboutisse à une décision décisive approuvant un plan opérationnel clair avec un calendrier pour le commandement de l'armée.