Kim Son Gyong, vice-ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, a souligné ce lundi que son pays ne renoncerait jamais à son arsenal nucléaire, considérant le désarmement nucléaire comme une menace pour sa souveraineté et son existence.

Dans son discours, Gyong a déclaré : « Imposer le désarmement nucléaire à la République populaire démocratique de Corée équivaut à lui demander de renoncer à sa souveraineté et à son droit à l'existence, et viole la constitution. »

Il a ajouté : « Nous ne renoncerons jamais aux armes nucléaires qui sont notre loi nationale, notre politique nationale, notre puissance souveraine ainsi que notre droit à l'existence. En aucune circonstance, nous ne reviendrons jamais sur cette position. »

Ouverture conditionnelle au dialogue

Cependant, Gyong a laissé la porte entrouverte à la diplomatie, affirmant la volonté de son pays de coopérer avec les États qui « rejettent l'agression et la domination et cherchent l'indépendance et la justice », selon ses propos.

Cette déclaration fait suite à un rapport de l'agence de presse nord-coréenne il y a une semaine indiquant que le dirigeant Kim Jong Un avait exprimé son ouverture au dialogue avec les États-Unis, à condition que son pays conserve son arsenal nucléaire.

La Corée du Nord est soumise à des sanctions internationales strictes depuis son premier essai nucléaire en 2006. L'agence de renseignement sud-coréenne estime que Pyongyang exploite plusieurs installations d'enrichissement d'uranium, notamment l'installation de Yongbyon, que la Corée du Nord avait précédemment annoncée comme fermée avant de la relancer en 2021.

Par ailleurs, le président sud-coréen Lee Jae-myung a prononcé un discours à l'ONU mardi dernier, exprimant son engagement à mettre fin au « cercle vicieux » des tensions entre les deux Corées, affirmant que son pays ne cherche pas à changer le régime en Corée du Nord.