"Béni soient les artisans de paix", a conclu le président américain Donald Trump dans sa déclaration annonçant l'accord de fin de guerre à Gaza entre Israël et le Hamas.

C'est une citation intelligente tirée de la Bible, mais qui dépasse son exclusivité religieuse pour embrasser un message humanitaire universel pour toute l'humanité.

Le mot "béni" a fait l'objet de nombreuses interprétations linguistiques, littéraires et religieuses. Il est partagé entre plusieurs langues, et on dit qu'il provient de l'araméen, signifiant "félicitations à toi" ou "bien joué". Dans certaines traditions, c'est un des noms du paradis en abyssinien, et il est aussi décrit comme un grand arbre au paradis, comme mentionné dans l'interprétation d'Ibn Kathir.

Une des explications les plus charmantes vient du commentateur arabe musulman Qatadah al-Sadusi, de la première génération islamique appelée "les Suiveurs". Il a dit : "C'est un mot arabe ; quand un homme dit 'béni à toi', cela signifie que tu as accompli du bien."

Nous disons au président Trump, comme notre savant Qatadah l'a dit : vous avez accompli du bien, Monsieur le président Trump.

Un jour après le deuxième anniversaire de l'attaque du 7 octobre 2023, des pourparlers indirects à Charm el-Cheikh, en Égypte, ont abouti à un accord sur la première phase du plan américain en 20 points pour arrêter la guerre.

Ceci n'est que le début, comme le savent les sages, d'un long et épineux chemin, mais pas impossible, pour créer une paix durable en Palestine et dans le reste de la région ; car la Palestine est "la mère de toutes les questions" et la créatrice des histoires.

Les rounds de débats entre les délégations du Hamas et d'Israël, supervisés et gérés par un groupe international et arabe dirigé par les États-Unis et accueilli par l'Égypte, sont une forme de reprise de la confrontation de manière non militaire. Mais la "détermination" est claire aujourd'hui de la part du président Trump pour tourner ces pages sanglantes et commencer le second chapitre, ou le lendemain comme on dit.

La forte pression sur le Hamas est comprise par Trump et les États-Unis, rien de nouveau là-dedans, mais ce qui est frappant, c'est le "sérieux" de la pression américaine cette fois-ci sur Netanyahu et son équipe. Trump a révélé à Axios le contenu de sa conversation avec Netanyahu : "Je lui ai dit : c'est ta chance de gagner, et il était d'accord, et il doit être d'accord, il n'a pas le choix. Avec moi, tu dois être d'accord."

Atteindre cette étape "préparatoire" n'a pas été facile ; elle a été précédée par deux ans de guerre vicieuse à Gaza, dont les étincelles se sont étendues au Liban, à la Syrie, au Yémen, à l'Iran, au Qatar, et peut-être plus tard à la Turquie et d'autres.

Cette guerre a déchiré la chair des innocents de Gaza avec ses crocs, a également blessé des milliers d'Israéliens, a constitué une menace réelle pour la stabilité de la sécurité occidentale au sein même des sociétés occidentales — sans parler de la sécurité arabe — et a créé une vague de rejet populaire internationale contre Israël et ses soutiens.

De nombreux chemins complexes ont conduit les pas à cette voie aujourd'hui à Charm el-Cheikh en attendant le lendemain...