Les hôpitaux de l'État de Khartoum connaissent un surpeuplement important, au point où les patients font la queue pour recevoir des perfusions intraveineuses, dans un contexte de propagation croissante des fièvres.

Le ministère de la Santé a reconnu mardi la difficulté à lutter contre les vecteurs de maladies en raison de leur large diffusion.

Deux patients, interrogés par téléphone par Sudan Tribune, ont déclaré que la plupart des hôpitaux de l'État sont bondés de patients atteints de fièvre et de paludisme, obligeant les malades à attendre des heures en file pour recevoir des perfusions intraveineuses.

Un patient a souligné que l'augmentation du nombre de cas et la pénurie de personnel médical ont aggravé la crise des patients.

Un second patient a confirmé une forte surcharge dans les hôpitaux et cliniques, notant une augmentation des cas provenant du sud d'Omdurman, où il réside.

Il a signalé une quasi-absence de traitement pour la dengue, décrivant la situation sanitaire dans la capitale comme tragique et affirmant que les autorités sanitaires sont incapables de faire face à la propagation des fièvres.

Il a expliqué avoir contracté la dengue il y a quelques jours et avoir dû se déplacer entre hôpitaux et cliniques pour recevoir un traitement.

Dans ce contexte, un responsable du ministère de la Santé, qui a demandé à rester anonyme car non autorisé à parler, a déclaré à Sudan Tribune qu'environ deux millions et demi de cas de paludisme ont été récemment enregistrés à Khartoum.

Il a mentionné que le ministère déploie de grands efforts pour contenir les fièvres, notamment en lançant des campagnes de pulvérisation contre les vecteurs de maladies.

Un centre d'opérations d'urgence a tenu une réunion au siège du ministère de la Santé à Khartoum, en présence du ministre Haitham Mohamed Ibrahim et du directeur du bureau de l'OMS au Soudan, Shibl Sahbani.

Selon un communiqué du centre, Haitham Ibrahim a déclaré que la propagation des vecteurs de la dengue nécessite plus de financement et d'efforts, notant que la phase de reconstruction post-guerre demande beaucoup de travail.

La réunion du centre d'opérations d'urgence a examiné la situation sanitaire du pays et les interventions menées par les différentes administrations, en mettant l'accent sur les maladies épidémiques telles que la dengue et le paludisme.

La réunion a appelé à la nécessité d'un système d'approvisionnement unifié, à une utilisation efficace des ressources disponibles, à la santé environnementale et au suivi de l'élimination des déchets médicaux, tout en signalant le besoin d'incinérateurs de déchets.