La police de Londres a inculpé 47 personnes pour soutien au groupe "Palestine Action", interdit par le gouvernement britannique sous la direction de Keir Starmer. Cette interdiction a suscité de vives critiques de la part d'organisations de défense des droits humains et d'experts de l'ONU.

La police a indiqué que les accusations portées contre les manifestants peuvent entraîner une peine pouvant aller jusqu'à six mois de prison, tandis que la loi britannique prévoit jusqu'à 14 ans de prison pour l'appartenance ou le soutien à un groupe interdit en vertu de la législation antiterroriste.

Le gouvernement britannique a décidé en juillet d'interdire "Palestine Action" après qu'un groupe d'activistes a envahi une base aérienne dans le sud de l'Angleterre et a aspergé des avions de peinture rouge, causant des dommages estimés à 7 millions de livres sterling (environ 9,55 millions de dollars).

Cette interdiction a suscité des critiques de la part d'organisations de défense des droits humains et du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, qui l'a qualifiée de "disproportionnée" et a appelé le gouvernement britannique à l'annuler.

La ministre britannique de l'Intérieur, Yvette Cooper, a défendu l'interdiction, affirmant dans des déclarations précédentes que le groupe "n'est pas non violent".

Fondé en 2020, "Palestine Action" affirme vouloir mettre fin au soutien mondial au système de génocide et d'apartheid en Palestine occupée, dénonçant la complicité britannique à travers les ventes d'armes.

Au cours des dernières années, les activistes du groupe ont mené plusieurs incursions visant des sites industriels et militaires, notamment un site de la société Thales à Glasgow en 2022, et une succursale de la société d'armement israélienne Elbit Systems à Bristol l'année dernière.

En mars dernier, des activistes affiliés au groupe ont envahi un terrain de golf appartenant au président américain Donald Trump en Écosse et ont écrit sur l'herbe "Gaza n'est pas à vendre".

Une des fondatrices du groupe, Huda Amouri, a déposé un recours judiciaire contre l'interdiction, une audience étant prévue en novembre.