Le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a insisté lundi sur la nécessité que l'armée conserve "une liberté totale pour mener des opérations" dans la bande de Gaza, avant la rencontre attendue entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump.

Trump reçoit le Premier ministre israélien à la Maison Blanche, où il devrait le pousser à accepter sa proposition de paix.

Dans un long post sur la plateforme "X" lundi, Smotrich a présenté une série de "lignes rouges" avant la réunion, incluant la demande de "retrait réel et complet du Hamas" de Gaza.

Il a également exigé que "l'armée reste toujours dans le périmètre de sécurité, y compris l'axe de Philadelphie, et conserve une liberté totale pour mener des opérations dans toute la bande de Gaza".

L'axe de Philadelphie est une zone frontalière entre Gaza et l'Égypte s'étendant sur environ 13 kilomètres. Israël insiste pour garder le contrôle afin d'empêcher le trafic d'armes vers les territoires palestiniens.

Selon une source diplomatique, le plan de Trump, composé de 21 points, prévoit un cessez-le-feu permanent, la libération des otages, un retrait israélien de Gaza et un afflux important d'aide humanitaire.

Smotrich a également rejeté tout rôle de l'Autorité palestinienne à Ramallah dans la gestion future de Gaza, l'un des aspects les plus controversés du plan de Trump.

L'Autorité palestinienne dirigeait Gaza jusqu'à la prise de contrôle par le Hamas en 2007. Netanyahu a également rejeté l'idée de sa participation à l'avenir du secteur.

Récemment, Israël a lancé une frappe aérienne sur le territoire qatari, allié américain et principal médiateur dans les pourparlers de Gaza, visant la délégation négociatrice des dirigeants du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya.

Smotrich a également demandé à ne pas "mentionner, même implicitement, un État palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël". Il a ajouté qu'il espérait "saisir l'opportunité historique de prouver politiquement et pratiquement que la Judée et la Samarie font partie intégrante de l'État souverain d'Israël", utilisant le terme biblique pour désigner la Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967.

La semaine dernière, le président américain a mis en garde Netanyahu contre l'annexion de la Cisjordanie, une mesure longtemps encouragée par certains membres du gouvernement israélien actuel.

Netanyahu compte sur le parti dirigé par Smotrich pour maintenir une majorité parlementaire.