Des analystes s'interrogent sur la capacité de l'énorme élan diplomatique à briser l'entêtement israélien et sur le succès de Washington à imposer un règlement aux deux parties, surtout alors que les pourparlers de Charm el-Cheikh entrent dans leur troisième jour avec vendredi comme dernier délai pour les négociations.

Les pourparlers ont vu la participation de délégations du Mouvement du Jihad islamique et du Front populaire de libération de la Palestine aux côtés du Hamas. Par ailleurs, les envoyés du président américain Donald Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, sont arrivés avec les chefs des renseignements égyptien et turc ainsi que le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, constituant le plus grand rassemblement diplomatique pour mettre fin à la guerre.

Une source palestinienne de haut rang a révélé que le Hamas a accepté de libérer tous les prisonniers de l'occupation et de reporter la restitution des corps jusqu'à ce que les conditions soient réunies.

Le Dr Ibrahim Farihat, professeur des conflits internationaux à l'Institut de Doha, a déclaré que la délégation américaine avait reçu l'ordre de ne pas quitter Le Caire sans un accord, mais a averti que la position américaine cherche un accord concernant uniquement les prisonniers sans réelle pression sur Israël par la suite.

Par ailleurs, l'expert des affaires israéliennes, le Dr Muhannad Mustafa, a confirmé que Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, cherche à influencer l'accord pour garantir l'équation "cessez-le-feu avec maintien de l'occupation", et qu'Israël maintient un silence suspect.

De son côté, l'écrivain et analyste politique Ahmed Al-Tanani exclut que les Palestiniens acceptent la poursuite de l'occupation après deux ans de résistance pendant la guerre dans la bande de Gaza, avertissant que le plan de Trump inclut un contrôle israélien sur 60 % de la bande, ce qui signifie la poursuite de la souffrance de deux millions de déplacés.