La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé les pays occidentaux d'adopter une "approche sans conscience" dans leurs tentatives d'influencer les situations politiques dans d'autres pays.

Zakharova a souligné la pression croissante de l'Occident pour supprimer des chaînes sur l'application Telegram avant les élections parlementaires en Moldavie.

Dans une déclaration à l'agence russe TASS, Zakharova a déclaré : "Lorsque l'Occident décide de détruire un pays, il n'hésite pas à utiliser tous les moyens, sans aucune retenue morale."

Ses propos font suite aux révélations du fondateur de Telegram, Pavel Durov, concernant une demande française antérieure de suppression de certaines chaînes moldaves sur la plateforme, demande que la direction de Telegram a refusée.

Durov a expliqué que les services de renseignement français ont contacté l'équipe de Telegram "il y a environ un an", demandant la suppression de chaînes moldaves avant les élections, sous prétexte qu'elles menaçaient l'intégrité électorale, mais la demande a été rejetée.

Cette controverse coïncide avec les élections parlementaires en Moldavie qui se déroulent cette semaine, dans un contexte de prévisions de recul de l'influence du parti au pouvoir "Action et Solidarité", ce qui pourrait conduire à la formation d'un nouveau gouvernement de coalition, selon les sondages.

Moscou considère ces interventions occidentales comme une tentative claire d'influencer le processus électoral dans des pays aux systèmes politiques fragiles ou situés sur des lignes de fracture géopolitiques.

Les déclarations de Zakharova s'inscrivent dans un discours russe accusant l'Occident d'utiliser les outils technologiques et la liberté d'expression comme moyens d'ingérence politique, notamment dans les républiques de l'ex-Union soviétique telles que la Moldavie, l'Ukraine et la Géorgie.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l'Occident sur des dossiers complexes liés à la crise ukrainienne, à l'expansion de l'OTAN, à la cybersécurité et au contrôle de l'information.