Dans le détail, l'agence a indiqué, citant un responsable, que Jed Royal, le principal responsable pour la région indo-pacifique au ministère américain de la Défense, a rencontré un haut responsable de la sécurité nationale taïwanaise à Anchorage.

Reuters a précisé que les États-Unis sont le soutien international le plus important de Taïwan et son fournisseur d'armes, malgré l'absence de relations diplomatiques officielles.

Elle a souligné que la Chine décrit régulièrement Taïwan comme la question la plus importante et sensible dans ses relations avec les États-Unis.

L'agence a rapporté que le président chinois Xi Jinping a averti que le monde fait face à un choix entre la paix ou la guerre lors d'un défilé militaire massif à Pékin mercredi.

Fin juillet, le Financial Times a rapporté que les États-Unis avaient annulé une réunion prévue en juin avec le ministre de la Défense taïwanais, suscitant des inquiétudes croissantes à Taipei quant à la crainte de Washington de provoquer la Chine.

Wellington Koo devait se rendre dans la région de Washington pour des pourparlers de défense avec Elbridge Colby, le troisième plus haut responsable du ministère américain de la Défense (Pentagone), mais les États-Unis ont annulé la réunion à la dernière minute, selon plusieurs personnes informées.

Washington a indiqué à Taïwan que le moment n'était pas approprié en raison des frappes américaines contre l'Iran, mais certaines sources ont évoqué d'autres motivations.

Plusieurs responsables américains ont exprimé leur inquiétude que la visite du ministre taïwanais de la Défense pourrait compromettre les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine et entraver les efforts du président américain Donald Trump pour organiser un sommet avec le président chinois Xi Jinping.

Les États-Unis et Taïwan cherchent toujours une nouvelle date pour la réunion, mais des initiés ont indiqué que Washington souhaite organiser la rencontre à un niveau inférieur à celui du ministre de la Défense Koo, ce qui a accru les inquiétudes à Taipei quant au désir de Trump d'éviter de provoquer Pékin.

L'annulation est intervenue après un appel entre Trump et Xi, suscitant des spéculations selon lesquelles le président américain aurait cédé à la pression chinoise.

Permettre la visite de Koo aurait été un signe de la volonté de Washington d'ignorer la pression chinoise, d'autant plus que Pékin revendique la souveraineté sur Taïwan.

Selon des règles non écrites, les États-Unis n'ont jamais autorisé le ministre taïwanais de la Défense à visiter la région de Washington depuis qu'ils ont transféré leur reconnaissance diplomatique de Taipei à Pékin en 1979.