Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que les pourparlers sur la réduction des armes nucléaires stratégiques doivent d'abord avoir lieu entre la Russie et les États-Unis, mais que les arsenaux du Royaume-Uni et de la France doivent être inclus ultérieurement dans les négociations.

Les déclarations de Peskov interviennent alors que le Kremlin a proposé ce mois-ci aux États-Unis de prolonger volontairement d'un an les limites imposées aux armes nucléaires stratégiques déployées prévues dans le traité New START entre les deux pays, après son expiration l'année prochaine.

La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a déclaré que la proposition du président russe Vladimir Poutine semble "très bonne", mais que la décision revient au président américain Donald Trump, qui souhaite lancer des pourparlers de désarmement nucléaire avec la Russie et la Chine.

Peskov a déclaré à l'agence TASS : "Naturellement, nous devons commencer les pourparlers au niveau bilatéral. New START est en fin de compte un document bilatéral." Il a ajouté : "Mais à long terme, ces arsenaux ne peuvent pas rester exclus. De plus, ces arsenaux font partie du problème plus large de la sécurité européenne, mondiale et de la stabilité stratégique."

Les anciens présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev ont signé le traité New START en 2010, qui est entré en vigueur un an plus tard et a été prolongé en 2021 pour cinq années supplémentaires après l'entrée en fonction du président américain Joe Biden.

En 2023, Poutine a suspendu la participation de la Russie, mais Moscou a déclaré qu'elle continuerait à respecter les limites imposées aux ogives. Poutine a proposé ce mois-ci de maintenir les limites du traité alors que l'Ukraine tente de convaincre Trump d'imposer des sanctions plus sévères à la Russie en raison de l'invasion lancée en février 2022 contre son voisin plus petit.

La Russie et les États-Unis possèdent les plus grands arsenaux nucléaires au monde, de loin. Le traité New START limite le nombre d'ogives nucléaires stratégiques déployées à 1 550 et les systèmes de livraison, y compris les missiles, les sous-marins et les bombardiers, à 700 par côté. La France et le Royaume-Uni ont des arsenaux beaucoup plus petits, chacun possédant entre 250 et 300 ogives.