L'ancien président iranien Hassan Rouhani a déclaré que la relance de l'accord nucléaire pendant son second mandat aurait évité à l'Iran la guerre de 12 jours avec Israël et empêché l'activation du "mécanisme de déclenchement" au Conseil de sécurité de l'ONU.

Dans un discours devant ses conseillers publié jeudi, Rouhani a souligné la nécessité de reprendre les négociations avec l'Occident, en particulier les pays européens, insistant sur le fait que la suppression du mécanisme de pression du déclencheur à l'ordre du jour du Conseil de sécurité sert les intérêts de Téhéran et des pays signataires de l'accord nucléaire et du Traité de non-prolifération.

Il a insisté dans son dernier discours sur le fait qu'en cas de retour à l'accord nucléaire, les bénéfices de l'accord auraient été réalisés, l'accord se serait confirmé, et il n'y aurait pas eu de "prétexte pour la guerre de 12 jours".

Le président sortant a indiqué que le blocage du retour à l'accord en 2021 avait coûté à l'Iran des pertes avoisinant les 500 milliards de dollars, ajoutant que l'opportunité de négocier avec le groupe "P5+1" est toujours d'actualité.

Les tentatives de relance de l'accord nucléaire avaient échoué à la fin du mandat de Rouhani, malgré l'arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, car l'administration américaine avait alors conditionné le retour de Téhéran au respect préalable de ses engagements nucléaires.