Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, a déclaré que les médiateurs ont décidé de reporter la discussion des questions les plus complexes dans les négociations sur Gaza, en raison du manque de préparation des parties concernées à les traiter à ce stade.

Il a ajouté lors d'une interview avec le New York Times que chercher des négociations globales dès le début aurait entravé les progrès réalisés jusqu'à présent.

Al Thani a expliqué que la gestion progressive des dossiers a contribué à obtenir des résultats concrets, notamment le cessez-le-feu et la libération des prisonniers.

Il a souligné qu'une question fondamentale reste posée : l'avenir des armes du Hamas, déclarant : "Il y a une différence fondamentale entre la remise des armes du Hamas à une autorité palestinienne ou à une autre entité."

Le Premier ministre qatari a également insisté sur le fait que la prochaine étape devrait être la discussion sur la formation d'une force internationale de stabilisation, précisant que le Hamas est ouvert à discuter de la manière dont elle ne constituerait pas une menace pour Israël.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré à l'AFP que la libération de 48 prisonniers, vivants et morts, principalement israéliens, à Gaza commencerait lundi matin.

Osama Hamdan a déclaré dans une interview à l'AFP : "Selon l'accord signé, l'échange doit commencer lundi matin comme convenu, et il n'y a pas de nouveaux développements à ce sujet."

Après le retour des prisonniers de Gaza, l'État d'occupation israélien commencera à libérer environ deux mille détenus palestiniens de ses prisons, conformément aux termes de la première phase de l'accord de cessez-le-feu signé par les deux parties sous médiation américaine.

Parallèlement, le membre du Hamas Hossam Badran a déclaré samedi que le mouvement est prêt à combattre si l'occupation israélienne reprend la guerre à Gaza, et a indiqué que les négociations de la deuxième phase de l'accord de fin de guerre pourraient être plus complexes.

Badran a déclaré à l'AFP que personne ne s'attendait à ce que cette guerre dure deux ans, mais que la résistance, y compris les Brigades Al-Qassam, est restée capable de tenir bon, de résister et de frapper l'armée d'occupation.

Il a ajouté : "Nous espérons ne pas revenir à cette étape, mais sans aucun doute, si ce combat est imposé, le Hamas y fera face et déploiera toutes ses capacités pour repousser cette agression."

Concernant les armes de la résistance, Badran a déclaré : "Il faut noter qu'il ne s'agit pas seulement des armes du Hamas. Aujourd'hui, nous parlons d'une arme qui appartient à tout le peuple palestinien. Les armes dans le cas palestinien sont naturelles et font partie de l'histoire, du présent et de l'avenir."

Il a expliqué que "le Hamas insiste pour ne pas abandonner ses armes. Le Hamas ne renoncera pas à ses armes. C'est la situation naturelle pour tout peuple vivant sous occupation", notant que les armes détenues par le Hamas et la résistance sont des armes individuelles pour défendre le peuple palestinien.

Concernant ses attentes pour les négociations de la deuxième phase, Badran a déclaré qu'elles ne seront pas "aussi faciles que la première phase", ajoutant que la deuxième phase "implique clairement de nombreuses complications et difficultés selon les points du plan de l'ancien président américain Donald Trump, nécessitant peut-être des négociations plus longues, mais aussi un dialogue national palestinien pour parvenir à une réponse nationale palestinienne."

Badran a noté que le Hamas est impliqué indirectement dans les négociations par l'intermédiaire des médiateurs et qu'il "ne participera pas au processus de signature (à Charm el-Cheikh). Seuls les médiateurs et les responsables américains et israéliens le feront."