Une équipe de chercheurs a réalisé une avancée médicale en découvrant un médicament efficace qui réduit significativement la pression artérielle chez les patients souffrant d'hypertension sévère résistante aux traitements classiques.

Environ la moitié des 1,3 milliard de personnes dans le monde atteintes d'hypertension souffrent d'une forme dite "résistante au traitement", ce qui les expose davantage aux crises cardiaques, AVC, maladies rénales et décès prématurés.

Un essai clinique de phase 3 a montré que le nouveau médicament, nommé "Baxdrostat", a permis de réduire la pression artérielle systolique de 9 à 10 mmHg par rapport au placebo, après seulement 12 semaines de traitement.

Près de 800 patients issus de 214 cliniques à travers le monde ont participé à l'étude, recevant des doses quotidiennes de Baxdrostat de 1 mg ou 2 mg en plus de leurs traitements habituels.

Les résultats ont montré que 40 % des patients sous Baxdrostat ont atteint des niveaux de pression artérielle sains, contre seulement 20 % sous placebo.

Le professeur Brian Williams, co-chercheur à l'University College London, a déclaré : "Obtenir une réduction de 10 mmHg de la pression artérielle grâce à Baxdrostat est une avancée remarquable, car cela est associé à une diminution significative des risques d'infarctus, d'AVC, d'insuffisance cardiaque et de maladies rénales."

Il a ajouté : "Le médicament a montré une efficacité soutenue jusqu'à 32 semaines, sans effets secondaires inattendus, ce qui en fait une option prometteuse pour traiter les cas difficiles."

Baxdrostat agit en inhibant la production de l'hormone aldostérone, responsable de la régulation de l'équilibre sel-eau dans le corps. Certains patients en produisent en excès, ce qui entraîne une rétention d'eau et une hypertension.

Depuis des décennies, contrôler cette hormone par des médicaments a été un défi, mais Baxdrostat est le premier traitement à cibler ce déséquilibre de manière directe et efficace.

Williams a déclaré : "Environ la moitié des patients ne parviennent pas à contrôler leur pression artérielle, et le nombre réel pourrait être encore plus élevé, surtout avec l'évolution des objectifs thérapeutiques. Nos données suggèrent que ce médicament pourrait bénéficier à jusqu'à 500 millions de personnes dans le monde."