Une récente étude britannique a révélé la raison pour laquelle les femmes sont plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer.

La revue Alzheimer's & Dementia a rapporté une étude menée par des scientifiques du King's College de Londres, qui a montré que les femmes atteintes de démence présentent une carence évidente en graisses insaturées bénéfiques, telles que les oméga-3, alors que des changements similaires n'ont pas été observés chez les hommes.

Au cours de l'étude, les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de 841 personnes provenant de six pays européens et ont constaté que les femmes atteintes d'Alzheimer avaient des concentrations beaucoup plus faibles de lipoprotéines transportant les acides gras oméga, ainsi que des niveaux plus élevés de graisses saturées. Les scientifiques suggèrent que cette différence pourrait être l'une des raisons pour lesquelles les femmes sont près de deux fois plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer que les hommes.

Les chercheurs ont noté que la plupart des études précédentes se concentraient sur les dépôts protéiques dans le cerveau, tels que les enchevêtrements de la protéine tau et les plaques amyloïdes, tandis que leurs résultats ont montré que les troubles du métabolisme des graisses dans le corps jouent un rôle majeur dans la progression de la maladie, apparaissant plus clairement chez les femmes.

L'équipe de recherche a souligné la nécessité d'études approfondies sur le rôle des graisses corporelles et leur impact potentiel sur le ralentissement de la progression de la maladie d'Alzheimer, confirmant que leurs résultats pourraient ouvrir la voie à de nouvelles stratégies préventives, notamment en veillant à un apport suffisant en acides gras oméga-3.