Des experts et dirigeants internationaux ont affirmé que la gouvernance des technologies d'intelligence artificielle constitue un pilier fondamental pour l'avenir mondial, insistant sur la nécessité de transformer les principes théoriques en pratiques concrètes garantissant l'inclusivité, l'équité et favorisant l'innovation responsable.

Cela a été déclaré lors d'une session tenue aujourd'hui dans le cadre de l'exposition accompagnant le Symposium mondial des régulateurs "GSR25", intitulée "Gouvernance responsable de l'IA : transformer les principes en pratiques".

La session a abordé les principaux défis liés à la régulation de l'IA, notamment la classification des niveaux de risque, les droits de propriété intellectuelle, les droits d'auteur, ainsi que les voies d'assurance qualité dans les environnements numériques.

Cosmas Zavazava, directeur du Bureau du développement des télécommunications (BDT) à l'Union internationale des télécommunications, a souligné que l'IA est par nature transfrontalière et affectera aussi bien les pays développés que les pays en développement.

Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes et des efforts coordonnés entre les pays pour garantir une législation équitable et un équilibre entre innovation et régulation.

De son côté, Boukar Ba, PDG de SAMENA, a expliqué que la durabilité d'Internet est étroitement liée à la gouvernance de l'IA, insistant sur le fait que les réglementations doivent reposer sur des principes de transparence et de confiance pour garantir que toutes les communautés bénéficient de la transformation numérique.

Daniel Toby, responsable des pratiques en IA et analyse de données chez DLA PIPER, a noté la difficulté de soumettre des milliers d'applications d'IA à des réglementations unifiées, confirmant que certains modèles à haut risque sont encore en développement et que ceux qui recherchent des cadres réglementaires communs peuvent ne pas trouver de liste exhaustive, ce qui reflète l'ampleur du défi.

Petros Galides, expert exécutif en technologie, a souligné que l'IA reste centrée sur l'humain, ce qui contribue à réduire les risques lors de l'application des lois sous des conditions essentielles telles que la protection de la vie privée et le renforcement de la sécurité numérique pour garantir un développement durable.

Abdullah Khormi, PDG du secteur des affaires chez Salam, a abordé la question de la connectivité et des réseaux unifiés, insistant sur le fait que la gouvernance de l'IA nécessite l'établissement de règles d'or qui préservent la vie privée, construisent des infrastructures équitables et élaborent des politiques basées sur la transparence entre les entreprises et les clients.

Pour sa part, Fabrice Degousso, expert principal à la BOAD, a expliqué que l'IA représente une opportunité unique pour l'Afrique de combler les lacunes en matière d'infrastructures et de réaliser des progrès qualitatifs dans les domaines de la santé et de l'éducation, notant que l'adoption rapide de cette technologie nécessite des partenariats et une coopération à grande échelle pour garantir des bénéfices durables.