Une session de dialogue intitulée « Réimaginer la médecine : comment l’IA redessine l’avenir des soins » s’est tenue à Riyad dans le cadre de l’exposition accompagnant le Symposium mondial des régulateurs (GSR25), organisé par l’Autorité des communications, de l’espace et de la technologie à Riyad.

La session a réuni Naif Al-Obaidallah, directeur des opérations et cofondateur de SDM, qui a abordé les transformations numériques et le rôle de l’IA dans la redéfinition du futur, tant dans les soins de santé que dans l’élaboration des politiques technologiques mondiales.

Al-Obaidallah a souligné que les solutions basées sur l’IA, telles que les outils de diagnostic avancés et les systèmes intelligents de dossiers médicaux, permettent une détection précoce, améliorent la précision et facilitent l’accès aux soins, notamment pour les maladies chroniques et critiques comme la rétinopathie diabétique, le glaucome, les maladies cardiovasculaires et le cancer.

Il a également mis en avant l’importance de la transformation numérique et de la diplomatie numérique pour renforcer la coopération internationale et développer des politiques liées aux communications et à la technologie, affirmant que les données et les technologies modernes constituent un pilier fondamental pour un avenir plus durable, contribuant à accroître l’efficacité et à orienter les efforts vers des domaines plus bénéfiques pour la société et l’économie.

Al-Obaidallah a conclu la session en insistant sur le fait que les partenariats internationaux ne se limitent pas à l’échange de connaissances, mais contribuent également à établir l’Arabie saoudite comme un centre actif dans le parcours de l’innovation et la transformation numérique mondiale.

Par ailleurs, des experts et dirigeants internationaux ont confirmé que la gouvernance des technologies d’IA constitue un pilier essentiel pour l’avenir mondial, insistant sur la nécessité de transformer les principes théoriques en pratiques concrètes garantissant l’inclusion, l’équité et favorisant une innovation responsable.

Cela s’est déroulé lors d’une session de dialogue organisée dans le cadre de l’exposition accompagnant le GSR25, intitulée « Gouvernance responsable de l’IA : transformer les principes en pratiques », où les participants ont discuté des principaux défis liés à la régulation de l’IA, notamment la classification des niveaux de risque, les droits de propriété intellectuelle et les droits d’auteur, ainsi que les voies d’assurance qualité dans les environnements numériques.

Kosmas Zavazava, directeur du Bureau du développement des télécommunications (BDT) à l’Union internationale des télécommunications, a souligné que l’IA est par nature transfrontalière et affectera à la fois les pays développés et en développement, insistant sur la nécessité de mécanismes coordonnés entre les pays pour garantir une législation équitable et un équilibre entre innovation et régulation.

De son côté, Bokar Ba, PDG de SAMENA, a expliqué que la durabilité d’Internet est étroitement liée à la gouvernance de l’IA, soulignant que les réglementations doivent reposer sur des principes de transparence et de confiance pour garantir que toutes les communautés bénéficient de la transformation numérique.

Daniel Tooby, responsable des pratiques en IA et analyse de données chez DLA PIPER, a évoqué la difficulté de soumettre des milliers d’applications d’IA à des réglementations unifiées, confirmant que certains modèles à haut risque sont encore en développement et que ceux qui recherchent des cadres réglementaires communs ne trouveront peut-être pas de liste exhaustive, ce qui reflète l’ampleur du défi.

Petros Galides, expert exécutif dans le secteur technologique, a insisté sur le fait que l’IA reste centrée sur l’humain, contribuant à réduire les risques lorsque les lois sont appliquées selon des conditions essentielles telles que la protection de la vie privée et le renforcement de la sécurité numérique pour garantir un développement durable.

Abdullah Khurmi, PDG du secteur des affaires chez Salam, a abordé la question de la connectivité et des réseaux unifiés, soulignant que la gouvernance de l’IA nécessite l’établissement de règles d’or qui préservent la vie privée, construisent des infrastructures équitables et élaborent des politiques basées sur la transparence entre entreprises et clients.

Fabrice Koffi Djossou, expert principal à la BOAD, a expliqué que l’IA représente une opportunité unique pour l’Afrique de combler les lacunes infrastructurelles et de réaliser des avancées qualitatives dans les domaines de la santé et de l’éducation, notant que l’exploitation rapide de cette technologie nécessite des partenariats et une coopération à grande échelle pour garantir des bénéfices durables.

Une session de dialogue intitulée « L’IA à l’ère de la 6G » a examiné le rôle de l’IA dans le développement des réseaux 6G et le renforcement des compétences réglementaires, en analysant les défis liés à la gestion du spectre et en discutant d’un document spécialisé en partenariat avec des experts mondiaux et des leaders du secteur.

Les intervenants ont discuté de l’impact de l’IA sur la gestion du spectre, soulignant l’importance d’offrir un espace plus large pour comprendre les systèmes et les politiques, de corriger les erreurs passées et d’avancer vers l’avenir avec une vision plus claire.

Les participants ont comparé la transition vers la 6G à un saut qualitatif de la télévision en noir et blanc à la couleur, notant que le passage entre les générations précédentes a nécessité de grands efforts et le dépassement de nombreux obstacles avant que les utilisateurs n’atteignent leur état actuel, avec une plus grande anticipation pour ce qui est à venir.

Ils ont insisté sur la nécessité de partager les ressources liées au spectre avant de passer aux étapes suivantes, soulignant que les bandes précédentes ont rencontré des contraintes réglementaires et techniques qui ont empêché leur pleine utilisation, et ont mis en avant l’Arabie saoudite comme une base technique fertile pour les expériences futures dans le domaine de la 6G.

Les intervenants ont expliqué que l’impact attendu de l’IA sera un facteur important dans le développement futur du spectre, en renforçant la flexibilité des cadres réglementaires et en soutenant l’utilisation optimale des réseaux 6G et au-delà.