Dans le silence des sables, parmi les terrains rocheux et la folie de la diversité, le Royaume d'Arabie Saoudite parle la langue de l'histoire, berceau de civilisations successives, témoin vivant de la naissance de l'humanité, du développement de l'urbanisation et de la rencontre des cultures.

À travers la Vision 2030, le Royaume cherche à redéfinir sa position culturelle mondiale en tant que terre riche en patrimoine humain, matériel et naturel. Les autorités compétentes, telles que le système culturel, ont pris des mesures significatives pour préserver les antiquités et les inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, transformant ces sites en narrateurs d'une histoire nationale ininterrompue.

Dans la continuité de la série du musée ouvert (page archéologie et patrimoine), qui met en lumière la richesse historique et le patrimoine présents dans tout le pays, elle vise à activer des aperçus vers ces monuments, reliant le présent au passé et puisant l'avenir dans la gloire de ceux qui l'ont précédé. Ces aperçus ne visent pas à détailler l'information ni à mener des recherches approfondies, car de nombreux universitaires et chercheurs détiennent les réponses à ces détails précis et connaissances approfondies recherchées.

Nous partons des profondeurs du désert comme premier site archéologique de cette série, des sables dorés de Wadi Al-Qura dans le nord-ouest de l'Arabie Saoudite, où Al-Hijr (Madain Salih) apparaît comme la porte du musée ouvert, sculptée par les outils de la terre sur la terre, inscrivant sur ses montagnes l'histoire de civilisations anciennes. Cette icône archéologique est le premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1429 AH/2008, considérée comme la deuxième plus grande ville nabatéenne après Pétra, et un centre historique où les cultures se sont mêlées, les caravanes ont transité, et les récits ont été immortalisés.

Un royaume au carrefour des caravanes

Pendant des milliers d'années, Al-Hijr a été un point de rencontre pour les caravanes commerciales voyageant entre diverses destinations, servant de station pour les marchandises venant du Yémen et du sud de la péninsule en direction du Levant et de l'Égypte, et inversement. Elle a été habitée par les Nabatéens et avant eux par les Dédanites et les Lihyanites, ce qui a créé une valeur culturelle à travers ces civilisations successives et l'empreinte de leurs cultures, coutumes et modes de vie sur la terre.

Un héritage gravé dans la pierre

Les 116 tombes d'Al-Hijr sont un témoignage vivant de la maîtrise de la sculpture et de l'unicité de l'art architectural nabatéen. Ces tombes sont classées en groupes architecturaux homogènes, notamment Qasr Al-Farid, dominant un rocher isolé, Qasr Al-Bint avec ses décorations impressionnantes, et les tombes de Jabal Ithlib où temples et sanctuaires se mêlent à des inscriptions ingénieuses reflétant les croyances nabatéennes et celles qui les ont précédées. Outre la transmission des rituels funéraires, ces tombes racontent des histoires sociales et économiques des communautés qui y ont vécu et sont mortes.

L'esprit du passé avec une vision pour l'avenir

Dans son parcours de développement unique, le Royaume d'Arabie Saoudite avance fermement en mêlant authenticité et vision, évoquant des profondeurs du désert un héritage humain profondément enraciné et tissant à partir de celui-ci un avenir culturel renouvelé digne de son statut mondial. Parmi ces pas lumineux, la Commission royale pour Al-Ula se distingue comme un témoin vibrant de la philosophie de la « renaissance créative », qui ne se contente pas de préserver les monuments archéologiques, mais ravive l'esprit qui les habitait autrefois.

Au premier plan de ces projets se trouve le plan « Voyage à travers le temps » annoncé par Son Altesse Royale le prince héritier Mohammed ben Salmane - que Dieu le protège - en 2021, une vision ambitieuse pour transformer Al-Ula en un musée ouvert vivant incarnant 7 000 ans de civilisations successives. Ce projet humain global restaure l'éclat historique d'Al-Ula et fait de son terrain un registre vivant des histoires humaines, de la première inscription sur pierre jusqu'au dernier pas qu'un visiteur fait dans les couloirs de la mémoire.

Dans ce contexte, l'Institut des Royaumes a été lancé en tant que centre mondial d'étude des civilisations du nord-ouest de l'Arabie, tandis que l'initiative Al-Hijr Metaverse a été lancée comme premier site du patrimoine mondial à apparaître dans le monde virtuel, rendant cette expérience culturelle et d'autres initiatives connexes accessibles à tous les intéressés par l'histoire humaine dans le monde entier.

Al-Hijr... un témoin vivant de la mémoire humaine

Parmi les sables, Al-Hijr s'élève comme un être vivant vibrant d'histoires, de légendes et de faits. Chaque inscription sur un mur, chaque colonne dans une tombe, chaque jarre en pierre est une phrase dans le livre de la civilisation. Dans l'étreinte de ses montagnes se trouve un récit étendu de l'histoire humaine, des époques préchrétiennes, en passant par les royaumes arabes, jusqu'au présent qui redécouvre la beauté.

Avec les efforts continus de restauration et de découverte, et les programmes d'interaction culturelle et touristique, Al-Hijr devient une icône dans le projet culturel saoudien et une fierté mondiale témoignant que le Royaume ne façonne pas seulement l'avenir, mais préserve aussi son passé avec fidélité et créativité.

Enfin... Al-Ula dans cette vision est un « message » qui raconte au monde que l'avenir ne se construit pas à partir du vide, mais d'un passé que nous savons bien lire et d'une mémoire que nous savons bien interpréter.