L'affaire qui a suscité l'intérêt public reflète l'intensification de la campagne des autorités françaises contre le chaos publicitaire sur les plateformes numériques, au milieu d'appels à un contrôle plus strict d'une industrie qui dépasse la simple célébrité pour influencer l'économie et le comportement social.
Le tribunal de Paris a condamné la blogueuse et influenceuse française Maïva Ghnam (28 ans) vendredi à un an de prison avec sursis et à une amende de 150 000 euros, après l'avoir reconnue coupable de tromperie commerciale et de fausses publicités sur les réseaux sociaux entre 2019 et 2023.
Maïva, suivie par plus de 3 millions de personnes sur les réseaux sociaux et connue pour sa participation à l'émission de télé-réalité "Les Marseillais", faisait face à 12 chefs d'accusation liés à la publication de contenus publicitaires non autorisés contenant de fausses allégations sur des produits de beauté, de minceur et de trading financier, sans indiquer qu'il s'agissait de publicités payantes.
Selon le journal français "Le Parisien" qui a suivi l'affaire, la séance a débuté dans une tension évidente, l'avocat de Maïva, Elyassine Maalawi, ayant tenté de reporter le procès au motif que sa cliente n'avait pas reçu de convocation officielle, mais le tribunal a rejeté la demande et a décidé de poursuivre la procédure.
Le tribunal a condamné Maïva pour pratiques commerciales trompeuses, notamment la promotion de crèmes pour l'agrandissement des fesses et de la poitrine comme alternative sûre à la chirurgie esthétique, la publicité pour un "thé minceur" prétendant une perte de 7 kilogrammes en 20 jours, ainsi que la promotion de bonbons censés stimuler la pousse des cheveux, toutes des allégations qualifiées d'"illégales et trompeuses" par l'autorité de lutte contre la fraude.
Lors de l'audience, un enquêteur a décrit le comportement de Maïva comme "un modèle de toutes les infractions qu'un influenceur en ligne peut commettre", ajoutant : "De la santé à l'argent en passant par les cosmétiques, elle fait la promotion de tout, répondant toujours par la même phrase : j'ai oublié de mentionner que c'était une publicité."
Les enquêtes ont indiqué que Maïva a promu des services esthétiques tels que le blanchiment des dents et les traitements par microneedling, des procédures autorisées uniquement pour les médecins.
Dans sa défense lors de l'enquête, l'influenceuse a reconnu avoir "exagéré un peu dans la présentation de certains produits", affirmant qu'elle ne réalisait pas la gravité des publicités trompeuses.
Elle a déclaré avoir promu des plateformes de trading prétendant gagner 1 200 euros par jour, bien qu'elle n'ait jamais investi un seul centime.
Les rapports indiquent que Maïva gagne environ 60 000 euros par mois grâce à ses activités commerciales en ligne, ce qui fait d'elle l'un des visages les plus en vue dans le monde des "publicités déguisées" sur les réseaux sociaux.
Cette condamnation intervient quelques mois après une décision similaire contre l'influenceuse Rim Renom en juillet dernier, condamnée à un an de prison avec sursis dans une affaire similaire, dans le cadre d'une campagne judiciaire française visant à limiter les abus commerciaux des célébrités d'internet, notamment celles issues des émissions de télé-réalité.
Les autorités françaises ont renforcé ces dernières années la surveillance des contenus publicitaires sur les réseaux sociaux, après une augmentation des scandales liés à la promotion de chirurgies esthétiques et de produits fictifs.
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