Le Parti du progrès et du socialisme (symbole : le Livre) a demandé le lancement d'une ligne verte nationale pour signaler les violations et la corruption électorales, ainsi que la mise à disposition de ressources logistiques et humaines suffisantes pour traiter les plaintes connexes, insistant également sur l'ajout de la condition d'un certificat de décharge de dettes publiques dans le dossier de candidature.

Dans son mémoire sur la réforme du cadre général des élections législatives de 2026, dévoilé ce lundi, le parti a exigé l'interdiction stricte d'introduire des téléphones dans les bureaux de vote et l'utilisation de la signature par empreinte digitale des électeurs sur la liste de présence comme preuve matérielle confirmant leur présence et leur participation effective au vote.

Le parti "Livre", dans le mémoire obtenu par Hespress, a également appelé à la conservation de tous les bulletins valides, annulés et contestés jusqu'à la fin des délais de dépôt des recours, ainsi qu'à la numérisation du processus électoral de l'inscription au dépouillement et à l'annonce des résultats, notamment dans les bureaux de vote, afin de renforcer l'intégrité, la rapidité et la mise à disposition immédiate des résultats au public bureau par bureau, et de réduire les erreurs humaines ou les manipulations.

Dans le même ordre d'idées, le Parti du progrès et du socialisme a proposé le lancement d'une large campagne médiatique officielle de l'État dans les médias publics expliquant les risques et les dommages de la corruption électorale et avertissant de ses graves conséquences. Il a également appelé à l'application de la justice d'urgence dans les dossiers de corruption électorale, en particulier ceux enregistrés pendant la campagne électorale et le jour du scrutin, soulignant la nécessité de permettre aux agents judiciaires d'exercer leurs fonctions en dehors de leur compétence territoriale en ce qui concerne les opérations électorales.

Le mémoire du parti a également souligné l'importance de l'élargissement des moyens de preuve des infractions et violations électorales, notamment par l'adoption des capacités numériques, et la sanction des fonctionnaires publics impliqués dans la corruption électorale par des sanctions pénales et administratives, afin d'ancrer les principes de transparence et d'intégrité dans le processus électoral.

Concernant l'aspect financier, le mémoire du "Livre" a insisté sur la nécessité de réviser le système de financement public des partis pour les élections législatives, selon plusieurs critères, notamment le doublement de l'enveloppe globale allouée aux partis politiques pour la contribution de l'État au financement des dépenses de campagne, en tenant compte des taux d'inflation, en respectant le principe d'égalité des chances et en évitant que les candidats ne dépassent illégalement les plafonds de dépenses.

Le mémoire a également demandé un financement forfaitaire annuel égal pour les partis couvrant 30 % des circonscriptions législatives et obtenant 1 % ou plus des voix, un financement supplémentaire équivalent au premier montant pour les partis obtenant entre 1 % et 3 % des voix, ainsi qu'une troisième part de financement proportionnelle au nombre de sièges et de voix pour les partis dépassant 3 % aux élections des membres de la Chambre des représentants.

Le parti a recommandé de revoir le plafond des dépenses de campagne pour éviter tout dépassement illégal et de mettre en place des mécanismes stricts et transparents pour surveiller toute infraction, ainsi que d'élargir la définition des dépenses électorales pour inclure les coûts numériques et médiatiques.

En ce qui concerne le renforcement de la représentation des femmes et des jeunes, le parti a appelé à augmenter la représentation au niveau des circonscriptions régionales en augmentant le nombre de sièges réservés aux femmes dans ces circonscriptions, pour atteindre un tiers du total des sièges, ainsi que toutes les autres mesures visant à réaliser une parité complète effective entre les femmes et les hommes au sein de la prochaine composition de la Chambre des représentants.

De plus, le parti "Livre" a proposé de fournir un financement supplémentaire direct aux candidates dans les circonscriptions locales pour les aider à surmonter les défis financiers qui les empêchent généralement de se présenter, ainsi que d'obliger les listes locales de chaque parti, au niveau de chaque région, à avoir au moins une femme ou un jeune de moins de 40 ans à la tête d'au moins une liste, sous peine de privation totale du financement public ou au moins d'une déduction du pourcentage de financement public calculé en fonction des voix et des sièges du parti concerné dans la région concernée.

Par ailleurs, le mémoire a appelé à revenir à l'adoption d'une liste des jeunes, avec l'application du système zipper sur les listes électorales, ce qui oblige les partis à alterner candidates et candidats en commençant par les femmes, ce qui signifie que 50 % des candidats sur ces listes doivent être des femmes et 50 % des hommes, dans le but de garantir que les candidates ne soient pas placées en bas des listes, augmentant ainsi leurs chances de victoire.