Au milieu de conditions humanitaires tragiques vécues par les habitants de la bande de Gaza, dominées par la famine et la pénurie d'approvisionnements alimentaires.

Une vidéo promotionnelle pour l'ouverture d'un nouveau café nommé "Café Nutella" à Gaza a suscité une large controverse et colère sur les réseaux sociaux.

Cela intervient dans un contexte humanitaire désastreux à Gaza, marqué par la famine et le manque de denrées alimentaires essentielles.

La vidéo, publiée sur la page Instagram du café suivie par environ 20 000 personnes, comprenait des images promotionnelles du lieu et des commentaires marketing tels que : "Du cœur du siège, naît aujourd'hui un espace de goût et d'espoir... Nutella n'est pas qu'un café, mais un message que Gaza, malgré la douleur, crée la vie à sa manière."

L'ouverture du café a suscité des questions parmi les activistes sur la provenance des matériaux utilisés, compte tenu de la difficulté d'obtenir des denrées alimentaires de base, tout en proposant des produits supposés manquer en raison du siège israélien sur la bande.

Plusieurs activistes ont estimé que la vidéo présente une image irréaliste de la vie à Gaza et pourrait être utilisée pour soutenir le récit israélien niant l'existence de famine ou d'une crise humanitaire sévère dans la bande.

Un utilisateur a tweeté sur la plateforme "X" : "Nutella ouvre un café à Gaza ? Que se passe-t-il !"

Une utilisatrice nommée "Nina" a commenté : "Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe, où est Gaza ? Est-ce la Gaza que nous voyons sous les bombardements et souffrant de la famine, ou y a-t-il une autre Gaza ?"

Dans un commentaire sur une publication Facebook, une femme a écrit : "Je doute que cette scène soit réelle, ce que nous voyons de destruction et de faim ne montre aucun signe de lieux comme celui-ci."

Une autre personne a écrit : "Vous montrez une image irréaliste d'un peuple en train d'être exterminé, montrant un luxe inexistant, et cela nuit à notre cause."

Le 22 août dernier, les Nations Unies ont officiellement déclaré la famine à Gaza, indiquant que 500 000 personnes souffrent d'une faim catastrophique, selon le rapport de la Classification Intégrée des Phases de Sécurité Alimentaire, un outil soutenu par l'ONU.

L'ONU a tenu Israël responsable de la famine en raison de "l'obstruction systématique" à l'entrée de l'aide alimentaire.

Israël a imposé un siège strict sur Gaza début mars, bloquant complètement l'entrée de l'aide avant d'assouplir ces mesures fin mai.

Mercredi, le ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé 6 nouveaux décès, dont un enfant, dus à la famine et à la malnutrition au cours des dernières 24 heures.