Le Centre marocain des droits de l'homme a demandé l'ouverture d'une enquête urgente sur les "irrégularités choquantes" survenues au service des urgences de l'hôpital de proximité de Souk Sebt Ouled Nemma dans la nuit du jeudi 28 août, suite à un incident qui a suscité une vague de colère et d'indignation.
La branche du centre à Dar Ould Zaidouh a publié un communiqué officiel appelant le directeur régional de la santé et de la protection sociale de la région de Beni Mellal-Khenifra à prendre des sanctions légales et administratives contre toute personne reconnue coupable de négligence ou d'insouciance envers la vie des citoyens, avertissant contre la répétition de telles pratiques qui portent atteinte au droit constitutionnel à la santé et aux soins.
Le communiqué a souligné qu'un nourrisson âgé d'un mois et vingt jours souffrant de graves difficultés respiratoires a vécu des moments tragiques à l'intérieur de l'hôpital, n'ayant trouvé aucun médecin à son arrivée. Une infirmière stagiaire s'est contentée d'enregistrer les données administratives sans fournir aucune aide, avant que le médecin de garde n'arrive en retard et rédige une feuille de transfert vers l'hôpital régional de Fquih Ben Salah sans prodiguer de premiers soins.
Le centre des droits de l'homme a indiqué qu'un membre de sa branche locale a été témoin de scènes "honteuses" où certaines infirmières étaient assises dans le hall de l'hôpital avec un agent de sécurité et un chauffeur d'ambulance privée, riant bruyamment alors que le nourrisson luttait pour sa vie. Pire encore, deux infirmières ont ordonné à l'agent de sécurité de fermer la porte de l'hôpital au visage de la famille, sous prétexte qu'un membre de celle-ci tentait de filmer la situation, ce qui a conduit à la détention de la famille avec le nourrisson pendant plus de 20 minutes jusqu'à l'intervention de la police nationale.
Le centre a confirmé que ces événements constituent une violation flagrante des lois nationales et des chartes internationales, notamment l'article 31 de la Constitution qui garantit le droit aux soins, ainsi que des accords internationaux pertinents.
Il a souligné que la poursuite de ces irrégularités fait de l'hôpital de proximité un "bâtiment vide de son contenu", en raison de la fermeture des services, d'une grave pénurie de personnel médical et de l'absence de spécialités essentielles telles que la pédiatrie, la chirurgie et l'obstétrique.
Le communiqué a demandé l'envoi d'une commission d'enquête pour évaluer la "situation déplorable" de l'hôpital et enquêter sur l'état d'une ambulance publique portant le numéro J 212703, qui est restée stationnée dans le hall de l'hôpital sans être mise en service.
Le Centre marocain des droits de l'homme a conclu en tenant le directeur régional de la santé responsable et en rappelant le discours royal appelant à la responsabilité et à la reddition de comptes, notant que la négligence continue mine la confiance des citoyens dans les établissements de santé publics et menace leur droit constitutionnel aux soins.
Mohamed Akram, président de la branche du Centre marocain des droits de l'homme à Dar Ould Zaidouh, a déclaré que le projet de santé lancé par Sa Majesté le Roi devait être une lueur d'espoir pour les habitants de Souk Sebt Ouled Nemma, mais que les citoyens ont été surpris par une réalité contraire à leurs attentes, qualifiant la situation de l'hôpital de proximité de catastrophique. Il a souligné que ce qui se passe à l'intérieur ne peut être considéré comme une simple erreur professionnelle, mais comme une manifestation flagrante de l'absence de conscience professionnelle et du mépris de la vie des citoyens.
Akram a expliqué que le service des urgences, qui est censé être la première ligne de défense pour sauver les patients, est devenu un espace de négligence et d'indifférence, avec des rassemblements et des rires dans le hall de l'hôpital.
Le président de la branche du centre a noté que l'établissement de santé souffre de graves déficiences à plusieurs niveaux, notamment la fermeture de services vitaux tels que la salle d'opération et la pédiatrie, ainsi qu'une grave pénurie de personnel médical, avec l'absence totale d'un obstétricien et d'un chirurgien, et un pédiatre présent seulement deux jours par semaine. La flotte de transport médical a également cessé de fonctionner après la panne de l'ambulance de l'hôpital.
Le porte-parole a conclu en affirmant que le centre des droits de l'homme "ne restera pas les bras croisés face à ces violations", annonçant qu'il prépare un rapport complet sur la situation sanitaire dans la région, considérant la lettre adressée au directeur régional de la santé comme un "appel urgent à l'intervention et à l'envoi de commissions spécialisées pour enquêter sur ces abus et prendre des mesures garantissant le droit constitutionnel aux soins."
Par ailleurs, une source médicale a déclaré à Hespress que le personnel médical et infirmier de l'hôpital de proximité accomplit ses tâches avec des efforts continus, notamment au service des urgences.
La source a ajouté que l'hôpital reçoit quotidiennement des dizaines de patients de la ville et des communautés environnantes, notant que certaines réactions des accompagnants des patients peuvent parfois provoquer des incidents exceptionnels, mais ces cas restent rares et limités.
La source de Hespress a indiqué que l'ambulance mentionnée dans le communiqué précédent appartient à l'Association de l'insuffisance rénale, financée par le Conseil régional de Beni Mellal-Khenifra, et n'a aucun lien avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale ni avec l'administration de l'hôpital. Il existe également une gestion de permanence conformément aux lois en vigueur.
La source a ajouté que le médecin de garde a fourni les soins médicaux d'urgence au nourrisson concerné, notant que son état nécessitait des interventions d'urgence précises et spécialisées, ce qui a conduit à son transfert à l'hôpital régional de Fquih Ben Salah pour recevoir des soins intensifs sous la supervision d'une équipe spécialisée en soins respiratoires.
Notre source a confirmé que l'incident ne concernait pas l'état du nourrisson, mais l'enregistrement d'une vidéo du personnel de santé à l'intérieur de l'établissement, soulignant que l'administration s'engage à protéger la réputation de ses employés médicaux et administratifs et se réserve le droit légal complet de recourir à la justice en cas de diffamation ou d'atteinte à la réputation des employés.
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