Mercredi, la Tunisie, représentée par le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Obeid, a pris la présidence du Conseil économique et social de la Ligue des États arabes lors de sa 116e session, lors de la réunion ministérielle tenue au Caire, succédant au Royaume de Bahreïn, qui avait présidé la 115e session.

Au début de son discours, Obeid a affirmé, selon un communiqué du ministère du Commerce et du Développement des Exportations, la position ferme de la Tunisie sous la direction du président Kais Saied, soutenant les droits du peuple palestinien et sa souveraineté sur sa terre. Le ministre a souligné l'engagement de la Tunisie à renforcer l'action arabe commune et l'intégration économique arabe, fondé sur la conviction d'un destin partagé et des liens profonds entre les pays arabes.

Il a expliqué que la Tunisie, durant sa présidence de la 116e session et en partenariat avec les États membres et le Secrétariat général de la Ligue des États arabes, travaillera à promouvoir l'intégration dans divers domaines du développement, de l'économie et du social, ainsi qu'avec les blocs régionaux pour soutenir la position de la région arabe tant au niveau régional qu'international.

Obeid a ajouté que la région arabe fait toujours face à une fragilité développementale, notamment des taux de croissance faibles, des taux élevés de pauvreté et de chômage, ainsi que des défis environnementaux et climatiques, malgré les succès réalisés par de nombreux pays arabes.

Le ministre a souligné l'importance de l'intégration arabe et de la dépendance aux capacités propres de la région pour exploiter les ressources et les potentiels de ses pays afin de réaliser un développement économique et social durable et inclusif.

Il a noté que cette approche nécessite la mise en place de projets pratiques aux résultats concrets et un travail conjoint pour assurer la mise en œuvre effective des initiatives convenues, en plus d'adopter de nouveaux plans pour faire face aux défis développementaux communs, notamment l'intégration économique, la sécurité alimentaire, la rareté de l'eau, le changement climatique et l'emploi.

Il a affirmé l'importance de renforcer les piliers de la Grande Zone Arabe de Libre-Échange afin de renforcer les partenariats, réduire les coûts commerciaux, créer des opportunités plus larges d'intégration, investir dans le capital humain par des politiques de soutien, et encourager l'entrepreneuriat et l'innovation pour être le moteur principal de la croissance économique arabe.

Dans ce contexte, il a rappelé l'initiative tunisienne, adoptée lors du récent Sommet arabe du développement tenu cette année à Bagdad, en Irak, concernant l'établissement d'une vision renouvelée de l'intégration arabe pour réaliser une reprise durable et renforcer la capacité de la région à faire face aux difficultés.

Il a exprimé l'espoir que cette initiative constitue un cadre global pour les propositions des États membres de la Ligue des États arabes et les efforts des institutions de l'action arabe commune ainsi que du secteur privé arabe.

Il a souligné l'importance des projets approuvés par les sommets arabes du développement, tels que le développement des infrastructures pour la connectivité régionale, la sécurité alimentaire arabe, le développement agricole arabe durable, la sécurité hydrique arabe, l'énergie et les énergies renouvelables, l'interconnexion et le raccordement électrique, ainsi que la prise en charge des groupes sociaux vulnérables.

Il a expliqué que cela s'inscrit dans le cadre de l'étude préparée en coopération avec le Secrétariat général de la Ligue sur « la diversification des sources de financement de la sécurité sociale dans les pays arabes » basée sur une proposition du côté tunisien, et le document du deuxième pacte arabe pour l'alphabétisation et l'apprentissage tout au long de la vie.