Un lourd bilan s'est ajouté aux incidents d'émeutes et de vandalisme systématique observés le mercredi 1er octobre, s'ajoutant à ceux enregistrés la nuit du mardi précédent. Les caméras de surveillance dans l'espace public ont capturé certains de ces actes, mais aucune annonce officielle n'a encore été faite concernant la "facture des pertes" enregistrée dans 23 provinces et préfectures.
Selon une analyse menée par Hespress des chiffres et données officielles disponibles, notamment celles du ministère de l'Intérieur et du Parquet général jusqu'à jeudi après-midi, il n'existe pas de valeur financière totale pour les pertes causées par la violence, le vandalisme et les émeutes. Les banques, les commerces, les véhicules privés et les propriétés proches des scènes de crime ont tous été affectés, avec des pertes estimées à au moins plusieurs dizaines de millions de dirhams marocains.
Le jeudi, le ministère de l'Intérieur, par l'intermédiaire de son porte-parole officiel, a annoncé le nombre de véhicules endommagés et les types de cibles fortement vandalisées (banques, magasins, bâtiments publics et propriétés privées), mais n'a pas publié de liste détaillée ni d'évaluation financière des pertes.
Selon le ministère, à la suite des "événements de la nuit du mercredi au jeudi", 354 personnes ont été blessées avec des degrés de gravité variables, dont 326 membres des forces publiques chargées du maintien de l'ordre. Des "dommages matériels importants ont été causés à 271 véhicules appartenant aux forces publiques et à 175 voitures privées", en plus d'actes d'agression, de vandalisme et de pillage touchant environ 80 installations administratives, sanitaires, sécuritaires, communales, agences bancaires et commerces dans 23 provinces et préfectures.
Les estimations préliminaires des pertes matérielles potentielles, basées sur les données officielles, indiquent qu'elles pourraient dépasser plusieurs dizaines de millions de dirhams dans "les scénarios les plus modérés", tandis qu'elles pourraient atteindre plus de 200 millions de dirhams selon la gravité des dommages présumés, avec une fourchette estimée entre environ 25 millions et 210 millions de dirhams.
Le ministère de l'Intérieur a averti dans une déclaration aux médias jeudi que la violence et les émeutes observées dans plusieurs régions du royaume hier "ont malheureusement pris des dimensions plus graves et plus dangereuses dans des zones éparses, avec des émeutiers participant à des attaques à l'arme blanche et à l'envahissement et au saccage de bâtiments appartenant à l'État et de sièges des services de sécurité, comme cela s'est produit à El Kelaa dans la province d'Inezgane Ait Melloul."
Il est à noter que "les chiffres officiels pourraient augmenter si d'autres pertes non directement mentionnées mais portant atteinte aux intérêts commerciaux et financiers des personnes affectées par les émeutes et le vandalisme sont ajoutées. Celles-ci peuvent inclure : interruption d'activité commerciale, pertes de stocks pour les magasins, dommages aux infrastructures des collectivités locales, coûts de nettoyage et d'entretien temporaire, pertes financières pour les banques dues au pillage/incendie des distributeurs automatiques ou des bâtiments, coûts d'assurance et d'indemnisation."
Dans le contexte des protestations émergentes des jeunes, il convient de noter et de rappeler qu'en plus des jeunes de la génération "Z" qui représentent plus d'un quart de la pyramide démographique marocaine, ils représentent un coût très élevé tant pour les finances publiques que du point de vue du "coût d'opportunité" pour les politiques publiques en matière d'éducation et d'emploi, selon une étude scientifique académique publiée à la mi-août 2024.
En plus d'avoir fait l'objet de rapports officiels au cours des cinq dernières années, les jeunes Marocains qui ne travaillent pas, ne sont ni en formation ni en éducation (connus scientifiquement sous le nom de "NEET") ont fait l'objet d'une nouvelle étude de recherche publiée sous forme d'article scientifique dans une revue multidisciplinaire à comité de lecture sur la recherche et les politiques de prise en charge des enfants et des jeunes vulnérables.
Les résultats de cette étude et les calculs appliqués à l'année 2019 (seule année pour laquelle des données complètes sont disponibles) ont conclu que "le coût total des jeunes non inscrits à l'éducation, à l'emploi ou à la formation au Maroc a été estimé à plus de 60 milliards de dirhams marocains en termes de finances publiques (plus précisément 60 592 858 600 dirhams), et à plus de 55 milliards de dirhams (55 043 899 000 dirhams) en termes de coût d'opportunité."
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