Les marchés obligataires mondiaux ont connu cette année une volatilité aiguë, avec des hausses et des baisses rapides. Bien que les mouvements aient semblé plus calmes cette semaine, les rendements des obligations à long terme ont atteint des niveaux remarquables, les rendements des obligations japonaises atteignant un record, les rendements des obligations américaines à 30 ans revenant à 5 %, tandis que les rendements de nombreuses obligations européennes ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis des décennies.

Les économistes estiment que ces développements reflètent une confiance ébranlée des investisseurs dans la capacité et la volonté des banques centrales à contrôler l'inflation à moyen terme, selon un rapport publié par CNBC et consulté par Al Arabiya Business.

Les coûts d'emprunt à long terme dans le monde ont de nouveau subi des pressions, ce que les analystes attribuent à une inquiétude généralisée des investisseurs concernant la trajectoire des politiques fiscales et monétaires dans les grandes économies.

Aux États-Unis, le rendement des bons du Trésor à 30 ans a dépassé ce matin les 5 % pour la première fois depuis juillet, au milieu de questions sur l'avenir des recettes tarifaires après une récente décision judiciaire. Au Japon, le rendement des obligations à 30 ans a bondi à un niveau record, poussé par la hausse de l'inflation, la faiblesse des taux d'intérêt réels et l'incertitude politique.

Au Royaume-Uni, le rendement des obligations à 30 ans a atteint son plus haut niveau depuis 1998 avant l'annonce budgétaire attendue, tandis que le rendement des obligations françaises à 30 ans a franchi des niveaux jamais vus depuis 2008, au milieu d'une crise politique menaçant les plans de réduction du déficit budgétaire. Les rendements des obligations allemandes à long terme ont également augmenté pour atteindre leur plus haut niveau depuis 14 ans.