Le Pakistan étend son "parapluie nucléaire" pour inclure l'Arabie saoudite.
Le site hébreu a indiqué que l'Égypte est "mécontente" de l'accord de défense commune signé le 17 septembre lors de la visite du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif à Riyad, suggérant que ce rapprochement pourrait "entraver effectivement" la mise en œuvre de l'idée de créer une sorte de "OTAN islamique", que l'Égypte appelle de ses vœux depuis 2015.
Le rapport a ajouté que la signature de l'accord a suscité une controverse en Égypte sur les raisons pour lesquelles Riyad préfère le Pakistan comme partenaire de défense plutôt que Le Caire, notamment après le sommet arabe islamique tenu à Doha le 16 septembre, où le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a appelé à la création d'un mécanisme de coordination des questions de sécurité et de défense entre les pays arabes et islamiques.
Le site a cité un post anonyme sur Facebook daté du 18 septembre : "Le Royaume doit fournir une justification convaincante pour avoir ignoré les discussions sur l'accord de défense arabe commune lors du sommet de Doha", soulignant le refus de l'Arabie saoudite de discuter de l'idée de "l'armée arabe unifiée" proposée par l'Égypte en 2015. Le rapport comprenait également d'autres commentaires s'interrogeant : "Pourquoi les Saoudiens n'ont-ils pas signé un accord avec l'Égypte ?" et "Pourquoi ne construisent-ils pas une armée saoudienne forte ?"
Selon le rapport, le traité de défense stratégique mutuelle signé par Riyad et Islamabad stipule que toute agression contre l'une des parties est considérée comme une agression contre les deux, dans le but de renforcer la dissuasion mutuelle et la coopération militaire. L'accord repose sur près de huit décennies de relations bilatérales, qui ont inclus un soutien mutuel à plusieurs moments historiques, notamment l'envoi par le Pakistan de forces au Royaume après la révolution iranienne de 1979.
"Natsiv Net" a noté que ce développement intervient dans un contexte de tensions régionales croissantes, notamment après les frappes aériennes israéliennes qui ont visé, le 9 septembre, des dirigeants du Hamas à Doha, suscitant une large colère arabe et poussant à des appels renouvelés pour renforcer la sécurité collective, avec une opinion publique arabe de plus en plus encline à l'autonomie dans les questions de défense, plutôt que la dépendance aux alliances américaines.
Experts égyptiens : l'accord est une extension naturelle de relations stratégiques profondes
En revanche, des experts égyptiens ont proposé une lecture différente de l'accord, notant qu'il ne marginalise aucune partie, mais représente plutôt une évolution naturelle dans des relations stratégiques profondes entre l'Arabie saoudite et le Pakistan.
Le général de division Osama Kabeer, conseiller à l'École de commandement et d'état-major égyptienne, a décrit l'accord comme "une extension des relations étroites entre les deux pays" et un "saut qualitatif dans les voies de coopération militaire et sécuritaire", affirmant que son texte, qui considère "toute agression contre l'une des parties comme une agression contre l'autre", reflète un engagement commun à renforcer la sécurité régionale.
Le général Kabeer a déclaré à RT Arabic que les relations entre l'Arabie saoudite et le Pakistan s'étendent sur plus de sept décennies, l'Arabie saoudite étant le premier pays à reconnaître le Pakistan après son indépendance en août 1947. En 1951, un "Traité d'amitié" a été signé, posant les bases de la coopération stratégique, politique, militaire et économique.
Il a souligné que la coopération militaire s'est nettement développée depuis 1967, les forces saoudiennes s'étant entraînées avec l'armée pakistanaise, et plus de 8 000 soldats saoudiens ayant été formés jusqu'à présent. Les deux pays ont également renforcé leur coopération par un accord de 1982 stipulant "l'envoi d'éléments des forces armées pakistanaises et la fourniture de formation militaire" en Arabie saoudite, ce qui a donné lieu à des exercices conjoints réguliers tels que "Samsam".
L'expert militaire a confirmé que cette étape intervient dans un contexte de tensions régionales croissantes et de multiples centres de pouvoir, la région connaissant une course à la construction de nouveaux systèmes de défense et d'alliances dépassant les cadres traditionnels.
Appel à une alliance militaire plus large incluant l'Égypte et la Turquie
Le général Kabeer a vu une opportunité d'élargir cette alliance pour inclure d'autres pays arabes et islamiques, notamment l'Égypte et la Turquie, les considérant parmi les principales puissances militaires du monde arabe et islamique. Il a déclaré : "Pourquoi ne pas former une grande alliance militaire entre l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Pakistan et la Turquie face aux menaces croissantes ?", estimant qu'une telle alliance "changerait la carte des équilibres géopolitiques au Moyen-Orient et en Asie du Sud, et renforcerait la puissance de l'alliance islamique face aux menaces régionales".
L'accord comme un tournant géopolitique stratégique
De son côté, le professeur de droit international Dr Ayman Salama a considéré que l'accord "représente un profond changement stratégique dans les équilibres de pouvoir dans la région", notant qu'il intervient en réponse à l'escalade militaire israélienne et aux tensions croissantes.
Le Dr Salama a déclaré à RT Arabic que la véritable force de l'accord réside dans la "dissuasion nucléaire pakistanaise", qui offre à l'Arabie saoudite un "parapluie de protection indirect" dans une région en proie aux conflits. Il a souligné que le texte explicite de l'accord, stipulant que "toute agression contre l'un des deux États est une agression contre les deux", envoie "un message clair et fort à toute partie envisageant de menacer les intérêts de l'un ou l'autre".
Il a décrit l'accord comme "pas seulement un arrangement défensif, mais une alliance géopolitique reflétant une vision commune de la sécurité et de la stabilité", expliquant qu'il combine l'Arabie saoudite, en tant que puissance économique et militaire régionale, et le Pakistan, en tant que puissance militaire et nucléaire.
Salama a conclu en disant : "Cet accord crée un nouvel équilibre, réduit les risques d'escalade non calculée, et constitue une preuve que les alliances défensives à l'ère moderne dépassent les frontières traditionnelles, et que la dissuasion — qu'elle soit conventionnelle ou nucléaire — reste l'outil le plus puissant pour maintenir la paix."
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