Alors que le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu discutaient publiquement du plan pour Gaza à la Maison-Blanche, le Premier ministre qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani le présentait aux dirigeants du Hamas à Doha, selon Axios citant une source informée.

La source a indiqué que les dirigeants du Hamas ont informé la partie qatarie qu'ils étudieraient la proposition de bonne foi.

Des responsables américains ont déclaré espérer recevoir une réponse du Hamas avant la fin de la semaine, bien que Trump n'ait pas fixé de délai.

Dans les coulisses

Dimanche, l'envoyé de la Maison-Blanche Steve Witkoff et le gendre de Trump Jared Kushner ont tenu une réunion de six heures avec Netanyahu et son conseiller Ron Dermer.

Netanyahu a réussi à apporter plusieurs modifications au texte du plan, notamment en ce qui concerne les conditions et le calendrier du retrait israélien de Gaza.

La nouvelle formule a lié le retrait d'Israël aux progrès dans le désarmement du Hamas et a accordé à Tel Aviv un droit de veto sur le processus.

Les forces israéliennes resteront dans un périmètre de sécurité à Gaza "jusqu'à ce qu'il soit totalement sécurisé contre toute menace terroriste renouvelée", ce qui pourrait signifier indéfiniment, selon Axios.

Witkoff a déclaré à Fox News lundi que le plan de Trump bénéficie d'un large soutien au Moyen-Orient et en Europe, ajoutant : "Nous avons une grande acceptation. Reste-t-il des détails à régler ? Oui. Mais vous connaissez le président Trump... il poussera tout le monde en avant."

Par ailleurs, un haut responsable arabe participant aux négociations a déclaré que malgré le succès de Netanyahu à modifier le texte, il contient encore de nombreux éléments positifs pour les Palestiniens, notamment un arrêt des tueries.

Le plan de Trump exclut le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza et toute occupation israélienne permanente de la bande, ainsi que l'annexion de la Cisjordanie.

Le plan promet une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, soutient "une voie crédible vers l'autodétermination et l'État palestinien" et oblige Washington à reprendre les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.

Le plan de Trump stipule que "tous les otages, vivants et morts, seront libérés dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de l'accord par Israël."

On ne sait pas si l'acceptation du plan par Netanyahu a déclenché cette condition. Même si le Hamas répond positivement, parvenir à un accord final prendra beaucoup plus de temps que trois jours.

Des responsables américains et israéliens espèrent que les pays arabes et islamiques feront pression sur le Hamas pour qu'il accepte le plan, signalant des signes que certains dirigeants du mouvement sont prêts à aller de l'avant.

Le plan de Trump comprend également une clause de réserve en cas de rejet par le Hamas : "Si le Hamas retarde ou rejette cette proposition, ce qui précède, y compris l'expansion des opérations d'aide, se poursuivra dans les zones exemptes de terrorisme remises par Israël à une force de sécurité temporaire."

Trump a été plus explicite : "Si le Hamas rejette l'accord, Bibi, tu auras notre plein soutien pour faire ce qui est nécessaire."