Le président américain Donald Trump a déclaré qu'il avait entendu parler d'une guerre entre le Pakistan et l'Afghanistan et qu'il allait essayer de la résoudre.

La déclaration de Trump est intervenue après une escalade militaire grave à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan, où des échanges intenses de tirs ont éclaté après que des forces affiliées aux talibans afghans ont attaqué des sites militaires pakistanais, selon des sources de sécurité des deux pays.

L'attaque a suivi une frappe aérienne menée par les forces pakistanaises dans la capitale afghane Kaboul, qui aurait visé un haut dirigeant des talibans pakistanais.

Des sources pakistanaises ont confirmé que leurs forces ont "répondu avec toute leur force" aux tirs qu'elles ont qualifiés d'"injustifiés", notant que les affrontements ont eu lieu dans plus de six sites frontaliers, tandis que les forces talibanes ont revendiqué le contrôle de trois points militaires pakistanais. De leur côté, l'armée pakistanaise a déclaré avoir détruit plusieurs sites afghans.

Le Pakistan a publié des vidéos montrant un feu d'artillerie intense tiré vers le territoire afghan, dans un climat de tension populaire et officielle.

De son côté, le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Enayatullah Khwarazmi, a déclaré que l'attaque était une réponse à une "violation flagrante" de l'espace aérien afghan, confirmant que les forces armées afghanes "répondront avec force" si ces violations se reproduisent.

Malgré le silence officiel d'Islamabad sur la fin des affrontements, la récente escalade annonce une nouvelle phase de tension entre les deux voisins, qui partagent une frontière d'environ 2600 kilomètres.

Le Pakistan accuse le régime taliban de Kaboul d'abriter des combattants talibans pakistanais qui mènent des attaques à l'intérieur du territoire pakistanais, ce que le mouvement nie. Islamabad continue de pointer un rôle indien "caché" dans la déstabilisation de la région, ce que New Delhi rejette catégoriquement.