Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prononce son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. (AFP)
Il n'y a pas de nom qui suscite autant de controverse sur la scène politique et sécuritaire israélienne que Benjamin Netanyahu. Depuis des décennies, sa politique de sécurité, désormais qualifiée de « binyaminisme », est au cœur de la polarisation, notamment dans la gestion et la résolution des conflits militaires.
Les vastes opérations actuelles et le discours de la « victoire absolue » sont-ils le fruit d'une « ambition personnelle » visant à maintenir le Premier ministre au pouvoir, ou simplement l'application stricte et rigoureuse d'une stratégie israélienne globale et profondément enracinée ?
Cela soulève une question centrale sur la différence fondamentale qu'a apportée Netanyahu dans la manière dont Israël gère sa sécurité et ses conflits, s'il s'est écarté du consensus des dirigeants précédents, et si ses actions représentent une déviation tactique ou une refonte radicale des objectifs et finalités sécuritaires d'Israël.
Le rôle de Netanyahu dans le gouvernement israélien : la dictature des 61
L'expert en affaires israéliennes Omar Jaara propose une analyse approfondie de la personnalité du Premier ministre israélien et de son rôle sur la scène politique et sécuritaire, soulignant que son pouvoir repose principalement sur l'exploitation des contradictions internes.
Jaara a déclaré à « An-Nahar » que Netanyahu n'est pas un « Premier ministre à la personnalité exceptionnelle », mais le premier dans l'histoire d'Israël à former des gouvernements minoritaires ne dépassant pas 61 sièges. Il estime que la survie politique de Netanyahu ne découle pas de ses propres capacités, mais des contradictions aiguës entre les petits partis israéliens.
Dépendance à l'extrême droite
Jaara insiste sur le fait que Netanyahu vit des « contradictions des petits partis », ce qui a permis à des personnalités et partis extrémistes (comme Itamar Ben-Gvir, Bezalel Smotrich, Degel HaTorah et Yehudah HaTorah) d'accéder pour la première fois à des postes ministériels, des partis qui n'auraient jamais fait partie d'un gouvernement précédent.
Jaara décrit le régime actuel comme la « dictature des 61 » (en référence à la faible majorité à la Knesset), ce qui confère à Netanyahu une immunité relative contre ses affaires criminelles et lui permet de prendre des décisions controversées, comme la nomination de responsables personnellement soumis à lui plutôt qu'à la sécurité de l'État, comme cela s'est produit lors de la nomination du directeur du Shin Bet (service de sécurité intérieure).
L'expert considère également que la personnalité de Netanyahu n'est pas forte, comme en témoigne son incapacité à former un gouvernement stable qu'après trois élections anticipées consécutives, et son recours à ce qu'il a qualifié d'« achat » du nombre 61 pour renverser le précédent gouvernement de Naftali Bennett, ce qui indique des tactiques politiques basées sur la manœuvre plutôt que sur une force politique intrinsèque.
La différence entre Netanyahu et les dirigeants fondateurs
Jaara évoque le discours répété de Netanyahu sur la « victoire absolue » (Nitzayon Muhlat) depuis le 7 octobre, notant que le Premier ministre a utilisé cette expression « plus de 1000 fois », mais que les Israéliens s'en moquent et la qualifient de « paroles vaines ».
L'expert en affaires israéliennes affirme que Netanyahu n'a pas réalisé « aucune caractéristique de victoire », et que la période actuelle est la plus longue et la plus coûteuse de l'histoire d'Israël.
Jaara compare Netanyahu aux dirigeants fondateurs et anciens d'Israël tels que David Ben-Gurion, Menahem Begin et Yitzhak Rabin, concluant que Netanyahu ne peut être considéré comme une « figure politique exceptionnelle », car il est « conduit plutôt que conduit », et reste « prisonnier de Ben-Gvir et Smotrich ».
L'analyse de Jaara conclut que la personnalité de Netanyahu « n'est pas qualifiée pour être une figure constructive pour l'État d'Israël ».
Recommended for you
طالب الرفاعى يؤرخ لتراث الفن الكويتى فى "دوخى.. تقاسيم الصَبا"
مدينة المعارض تنجز نحو 80% من استعداداتها لانطلاق معرض دمشق الدولي
تقديم طلبات القبول الموحد الثلاثاء و640 طالبا سيتم قبولهم في الطب
البريد المصري: لدينا أكثر من 10 ملايين عميل في حساب التوفير.. ونوفر عوائد يومية وشهرية وسنوية
سمو الشيخ عيسى بن سلمان بن حمد آل خليفة يستقبل سفير الولايات المتحدة الأمريكية لدى مملكة البحرين
الجغبير: القطاع الصناعي يقود النمو الاقتصادي