Les ministres des Affaires étrangères et de l'Irrigation d'Égypte et du Soudan ont confirmé dans une déclaration conjointe à l'issue de leur réunion aujourd'hui au Caire que le barrage de la Renaissance éthiopien viole le droit international, entraîne des conséquences graves pour les pays en aval et représente une menace continue pour la stabilité du bassin du Nil oriental selon le droit international.

La déclaration conjointe, publiée aujourd'hui sur le site officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères, indique : « La question du barrage reste un problème entre les trois pays : Égypte, Soudan et Éthiopie », précisant que l'Égypte et le Soudan rejettent toute tentative d'impliquer d'autres pays du bassin dans ce différend.

La déclaration appelle l'Éthiopie à modifier sa politique dans le bassin du Nil oriental afin de rétablir la coopération entre les pays du bassin.

Selon la déclaration, les parties égyptienne et soudanaise ont souligné que leur sécurité hydrique est indissociable et ont réaffirmé leur rejet total de toute action unilatérale dans le bassin du Nil oriental susceptible de nuire à leurs intérêts en matière d'eau.

Ils ont confirmé le renforcement de la consultation et de la coordination et la poursuite de leurs efforts conjoints pour travailler avec les pays de l'Initiative du bassin du Nil afin de restaurer le consensus et de le maintenir en tant que mécanisme de coopération global incluant tous les pays du bassin, représentant une pierre angulaire de la coopération en matière d'eau bénéfique à tous.

Les deux parties ont également convenu de la nécessité d'assurer la sécurité hydrique des pays en aval du Nil et de travailler ensemble pour préserver les droits et usages complets en matière d'eau des deux pays conformément au régime juridique régissant le Nil dans le cadre du principe de communauté d'intérêts partagés et d'égalité des droits, conformément au droit international et à l'accord de 1959 entre les deux pays, en coordonnant et en alignant pleinement leurs positions dans divers forums régionaux et internationaux, notamment ceux liés aux droits hydriques des deux pays.

Il convient de noter que toutes les tentatives et négociations entre les trois pays au cours des dernières années ont échoué à trouver une solution à la question du barrage de la Renaissance, que l'Éthiopie a commencé à construire en 2011, et qu'il est considéré comme l'un des problèmes régionaux majeurs menaçant la sécurité hydrique de l'Égypte et du Soudan.